Rentrée scolaire, les 10 commandements du bon parent (1/10) – D’activités extra-scolaires, tu ne le surchargeras pas

Publié le 24 août 2017 à 8h30, mis à jour le 24 août 2017 à 9h54

Source : JT 20h Semaine

APRES L'ECOLE – Devoirs, sport, loisirs, vie à l’école, écrans… comment mettre votre enfant dans les meilleures dispositions pour cette nouvelle année scolaire ? LCI vous donne quelques conseils pour être le "meilleur" parent d’élève possible. Et cela passe notamment par un bon équilibre entre école et activités extra-scolaires.

La rentrée approche... après avoir checké la liste des fournitures, racheté une nouvelle garde-robe à son petiot (ou ado), reste à trouver une occupation dans laquelle il s'épanouira ou se défoulera tout au long de l'année en dehors de l'école. Foot, danse, peinture, judo, piano... les activités extra-scolaires ne manquent pas et les parents ont bien compris leur importance. Selon un rapport du Ministère de l'Education nationale de 2004, un an après leur entrée au cours préparatoire, 93 % des enfants pratiquent une ou plusieurs activités autres que la télévision en dehors de l'école, qu'elles soient encadrées ou qu'elles se déroulent en famille. 

Qui va piano, va sano

Les spécialistes sont formels : inscrire son enfant à une activité extra-scolaire est une bonne chose pour développer ses aptitudes, sa créativité et sa curiosité. Mais ils sont également unanimes sur un point, il faut commencer DOUCEMENT. Inutile de surcharger son enfant dès l'entrée en maternelle où ses journées sont déjà longues. Autre impératif : "Veillez à ce que ces activités ne commencent pas tout de suite après l'école, afin de leur laisser du temps pour goûter, se délasser et faire les devoirs", explique à LCI François Testu, président de l'Observatoire des rythmes et des temps de vie des enfants et des jeunes. "Pour les 5-8 ans, une seule activité dans la semaine est envisageable. On peut passer à deux pour les plus grands, mais pas plus", poursuit François Testu.

La tendance est souvent de calquer l'emploi du temps des enfants sur celui des grands : c’est une grave erreur.
François testu

Car instaurer un emploi du temps de ministre à ses enfants est totalement à bannir. L'enfant n’a pas la même capacité de concentration et d’investissement qu’un adulte, et il peut saturer très vite. Pourtant bon nombre de parents multiplient les activités en dehors de l'école. "Attention au burn-out !", prévient Aline Nativel Id Hammou, psychologue clinicienne qui a ouvert à Puteaux un cabinet dédié au burn-out familial. "Trop d'activités périscolaires sont parfois néfastes pour l'équilibre des enfants. Cela risque d'entraîner chez eux un épuisement sévère et de provoquer divers troubles", explique-t-elle.

Même son de cloche pour François Testu : "Il faut trouver un juste milieu entre ne rien proposer et mettre ses enfants constamment sous pression. La tendance est souvent de calquer leur emploi du temps sur celui des grands : c’est une grave erreur. Un enfant n’est pas un adulte miniature. Voilà près de vingt ans que les parents, pour se rassurer, inscrivent frénétiquement leurs enfants à toutes sortes d’activités. Jouer à la maison n’est jamais une perte de temps. Pour bien grandir, les enfants doivent aussi savoir flâner et s’ennuyer".

L'envie de l'enfant

Du côté des activités, les possibilités peuvent être infinies et le choix difficile, mais le critère principal qui doit vous guider est avant tout l’envie de l’enfant. Cela doit être son souhait et non un voeu des parents. Votre enfant a avant tout besoin de s’amuser, de se détendre et ces activités extra-scolaires ne doivent pas être source de stress et de contraintes. "Ce qui est important est que l'activité soit en adéquation avec la personnalité de l'enfant. Malheureusement, très souvent, ce sont les envies des parents qui priment, voire aussi un contexte géographique", raconte à LCI Aline Nativel Id Hammou. "Je reçois souvent des enfants à mon cabinet qui m'expliquent 'être obligé de faire du karaté car papa pense que l'on est un garçon grâce à ce sport, faire plaisir à maman pour la danse classique car elle n'en a pas fait pendant son enfance, détester les cours de chinois ou de piano mais papi et mamie sont tellement fiers, être nul au foot mais le faire pour jouer avec papa le dimanche....'. La plupart du temps, ces enfants se forcent et vont créer des angoisses".

Il faut par ailleurs éviter la "personnification parentale". Comme le souligne la psychologue, "certains parents souhaitent que leur enfant soit aussi fort qu'eux dans un domaine donné. J'ai ainsi reçu en consultation, un jeune garçon très doué en danse classique. C'était une vraie passion pour lui mais il a eu de grandes difficultés pour poursuivre son activité face à un papa fan de boxe et qui voulait absolument que son fils devienne un grand boxeur. Cela a pris du temps, mais au fil des séances, son père a accepté son choix et a fini par déménager dans le sud pour que son fils intègre une grande école de danse !"

En résumé donc, pas plus d'une activité par semaine avant 8 ans, pas tout de suite après l'école et demandez-leur ce qu'ils ont envie de faire !


Virginie FAUROUX

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