Pas de Sea Bubbles sur la Seine : les "taxis volants" renoncent à conquérir Paris

Publié le 21 octobre 2017 à 9h00, mis à jour le 21 octobre 2017 à 9h25
Pas de Sea Bubbles sur la Seine : les "taxis volants" renoncent à conquérir Paris

FLOP - Ils devaient incarner à la fois l'innovation et la protection de l'environnement si chère à la maire de Paris. Les Sea Bubbles, ces bateaux électriques ont préféré s'installer en Suisse plutôt qu'à Paris.

Ils avaient été testés avec succès au printemps dernier sur la Seine. Les Sea Bubbles, petits hydroptères électriques autrement appelés "taxis volants" semblaient prêts à conquérir Paris. Las. Les deux créateurs de ces petits bateaux ont annoncé qu'ils n'étaient pas parvenu à trouver un accord pour s'implanter dans la capitale. N'en déplaise à Anne Hidalgo - la maire de Paris, pourtant séduite par ces petites navettes électriques cabales de relier le musée d'Orsay à la Tour Eiffel en quelques minutes.  En juin dernier, l'élue avait participé à un "vol" d'essai sur la Seine avec les créateurs du projet, Alain Thébault et Anders Bringdal (voir la photo plus bas)

Faute d'accord avec le port autonome de Paris, qui fixe les règles d'utilisation des pontons et autres zones portuaires, les deux entrepreneurs ont fiunalement choisi le lac Léman et les rives de la Suisse pour lancer leurs "Bubbles". "Le port autonome est régi par des règles mises en place il y  a 140 ans pour les péniches Freyssinet", dénonce Alain Thébault dans Le Figaro. Le Port autonome se défend, au contraire, indiquant que "les règles sont les mêmes pour tous" notamment les tarifs d'amarrage.    Les "essais sont ajournés" à Paris, a encore indiqué le navigateur, , "on ne va pas continuer à  pédaler dans le vide en passant des mois à discuter avec les administrations". Selon Alain Thébault, le port autonome de Paris propose des pontons pour 1.000  euros par jour, "pas de branchements" alors que deux communes suisses "nous  disent +on va financer vos infrastructures+".

Les limitations de vitesse sur la Seine auraient également été un frein à l'exploitation des "Sea Bubbles" à Paris. 

Zéro bruit, zéro vague, zéro émission de CO2

Sea Bubbles, c'est "zéro bruit, zéro vague et zéro émission" de carbone, expliquent les inventeurs du projet dont l'objectif est de "faire voler tout le monde sans  polluer". Anders Bringdal et Alain Thébault pensent que le "futur de la mobilité vient de l’eau, une voie naturelle et historique au cœur des villes, trop longtemps sous-estimée." 

Une invention qui fascine le monde entier

L'invention intrigue et passionne de nombreux pays. Les deux fondateurs ne cachent pas leur fierté d'avoir des demandes du monde entier : "Detroit, Miami, Seattle, San Francisco aux États-Unis, Tokyo, 15 villes en Inde, Bangkok... C'est une avalanche de demandes". Dubaï serait également très intéressée. Pour voir des Sea Bubbles, il faudra donc vous rendre à l'étranger.   En avril prochain, une ligne pilote sera installée entre Genève et une  commune voisine. Cinq "bulles", intégrées au réseau de transport, serviront de  taxis à la demande.  Quant à Paris, "on y reviendra", a-t-il dit sans plus de précision.


La rédaction de TF1info

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