Tensions en Corse : Cazeneuve promet un renforcement de la sécurité

Publié le 30 décembre 2015 à 8h22
Tensions en Corse : Cazeneuve promet un renforcement de la sécurité

QUESTION D'AUTORITÉ - Le ministre de l'lntérieur, Bernard Cazeneuve, a effectué mercredi un déplacement à Ajaccio dans un contexte de tensions nées d'un guet-apens tendu à des pompiers le soir du 24 décembre. Sur place, il a annoncé un renforcement de la sécurité dans le quartier des Jardins de l'Empereur. Au même moment, Manuel Valls affirmait que la Corse "n'est pas une zone de non-droit".

Une marque d'autorité du gouvernement, mais seulement six jours après les faits. Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, s'est rendu mercredi à Ajaccio, en Corse, après plusieurs jours de tensions. A l'origine des violences, un guet-apens tendu aux pompiers dans un quartier populaire le 24 décembre au soir.

"Plan d'action spécifique"

Le premier flic de France a rencontré des habitants du quartier des Jardins de l'Empereur, théâtre du guet-apens puis de manifestations lors desquelles des slogans xénophobes ont été lancés à l'encontre de la population musulmane. Il devait également rencontrer des pompiers et des policiers sur place, et se rendre à la salle de prière musulmane mise à sac par des manifestants vendredi soir .

"Il n'y a pas de place en Corse ni pour la violence, ni pour le racisme", a-t-il notamment déclaré sur place. Avant d'annoncer un renforcement de la sécurité "dans les tout prochains jours" dans le quartier des Jardins de l'Empereur. "Des habitants du quartier des Jardins de l'Empereur ont exprimé une demande accrue de sécurité", a-t-il justifié, promettant "un plan d'action spécifique au quartier".

"C'est la volonté des élus de Corse qui dans la multiplicité de leurs sensibilités se sont exprimés de façon extrêmement claire, extrêmement nette et de façon absolument responsable pour condamner ces actes ce dont je veux les remercier ici à Ajaccio", a également déclaré le ministre.

"Des actes indignes"

Il devait ainsi relayer le message délivré par Manuel Valls dans une interview au  Parisien  ce mercredi. Alors que l'opposition a mis en cause la perte d'autorité de l'Etat dans cette affaire, le Premier ministre y assure au contraire que "l'Etat ne reculera jamais en Corse", qui "n'est pas une zone de non-droit". Renvoyant dos à dos les auteurs du guet-apens contre les pompiers et ceux des "représailles racistes et antimusulmanes commises par une horde voulant faire justice elle-même". Des actes, dit-il, "indignes", qui "meurtrissent la République". Interrogé sur le déplacement tardif de Bernard Cazeneuve en Corse, Manuel Valls a estimé qu'il fallait d'abord "rétablir l'ordre public". Le Premier ministre se rendra lui-même sur place "au premier semestre 2016".

Deux hommes soupçonnés d'être impliqués dans l'agression de pompiers et de policiers, le 24 décembre, ont été mis en examen et l'un d'eux a été écroué, mardi soir.

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La rédaction de TF1info

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