Terrorisme : les vigiles des sites sensibles bientôt armés ?

Publié le 4 mars 2016 à 15h39
Terrorisme : les vigiles des sites sensibles bientôt armés ?

SÉCURITÉ - Selon "Le Figaro", dans le contexte post-attentats, le ministère de l'Intérieur prévoit de mieux encadrer le statut des agents de sécurité privée, sur le modèle de celui des convoyeurs de fonds autorisés à porter des armes de catégorie B pendant leur service.

Les vigiles devant les salles de spectacle, les stades ou les usines chimiques seront-ils bientôt autorisés à porter une arme ? Comme le rapportait Le Figaro jeudi 3 mars , le ministère de l’Intérieur réfléchit à de nouvelles dispositions pour encadrer le statut des agents de sécurité privée.

A l'heure actuelle, les vigiles employés par les sociétés de sécurité privée ne sont pas autorisés à porter des armes de catégorie B (revolvers, taser, etc) - sauf exception quand ils obtiennent, au cas par cas, le permis de la préfecture. Mais le contexte post-attentats, et le "précédent" Charlie Hebdo - des vigiles qui assurent la sécurité des locaux de la rédaction portent des armes achetées par Charlie -, ont poussé les autorités à réfléchir à une nouvelle réglementation.

"Agents de sécurité renforcée"

Le nouveau dispositif proposé par l'Intérieur et la préfecture de police serait calqué sur celui des convoyeurs de fonds et donnerait naissance à une nouvelle dénomination : le statut d'"agents de sécurité renforcée". "Le système des transports de fonds, privatisé dans les années 1980, n'a connu quasiment aucune bavure", défend à ce titre le criminologue Alain Bauer, interrogé par le quotidien.

Autre argument avancé par les autorités pour déléguer la sécurité armée : la police, en sous-effectif, aimerait se détacher des "tâches indues", qui la détournent de ses missions principales. Reste que pour armer les "milliers" agents affectés à la surveillance et au gardiennage, le ministre de l’Intérieur doit aussi préciser les conditions d'agrément, de formation, de contrôle. Le texte serait sur le point d'aboutir.

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La rédaction de TF1info

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