POLÉMIQUE - Quelques jours après la tenue d'une soirée organisée dans une discothèque d'Ille-et-Vilaine, les internautes s'insurgent contre la présence de plusieurs animaux dans la boite de nuit. Contactée par LCI, la Fondation Brigitte Bardot juge "très choquante" cette utilisation , qui n'a cependant rien d'illégale.
La soirée a viré à la polémique sur les réseaux sociaux. Ce samedi, la discothèque La Scala, à Guipry-Messac, en Ille-et-VIlaine, organisait une "soirée cirque". Et c'est la présence d'animaux qui a choqué les réseaux sociaux. Sur Twitter, ainsi que sur Facebook, où les photos de la soirée ont été postées, les internautes n'ont pas hésité à dénoncer la présence d'un ours muselé, d'un perroquet et d'un serpent.
"D'où ils ont ramené un ours à la Scala ? Pour attirer les gens, en exploitant des pauvres bêtes ?? Quelle boîte de merde, honte à eux", s'est offusquée Anne-Caroline sur Twitter. "Quelle honte d’exploiter les animaux de la sorte ! Du plaisir pour vous mais une terrible souffrance pour eux", s'est également agacée une internaute sur Facebook. Lundi soir, les photos montrant le perroquet étaient toujours en ligne sur la page Facebook de la discothèque. Celles de l'ours avaient en revanche été supprimées.
D'où ils ont ramené un ours à la Scala ? Pour attirer les gens, en exploitant des pauvres bêtes ??Quelle boîte de merde, honte à eux. — Anne-Caroline (@AnneCaroline__P) 20 novembre 2016
En France, on en est encore au Moyen-Âge pour le traitement des animaux
Fondation Brigitte Bardot
Contactée par LCI, la Fondation Brigitte Bardot s'est insurgée contre l'utilisation de cet ours : "Quand on voit qu’en France, on en est encore au Moyen-Âge pour le traitement des animaux, c’est absolument choquant", affirme Christophe Marie, porte-parole de l'organisation. Face à la colère des internautes, la Fondation regrette de ne "pas pouvoir faire grand chose sur ce cas spécifique". Elle explique qu'il aurait fallu "agir en amont de l'évènement pour tenter de le faire annuler".
"Le problème, c'est que ce n’est pas illégal, soupire Christophe Marie. C’est pour cela que nous travaillons avec les services du ministère de l’Environnement pour ne pas autoriser la tenue de tels évènements". Avant de lancer un appel : "Il faut que toute forme d’exploitation animale entraîne un cadre légal dès lors que l’animal est maltraité. Et si l'on ne respecte pas leurs besoins, c’est de la maltraitance".
La Scala se défend
Alertées par les internautes, d'autres associations ont aussi réagi à la polémique. "Quelle honte ! Soirée #cirque à la discothèque la Scala @Scalaguipry avec l'#ours des #Poliakov et un ara", a par exemple lancé l'association de protection des espèces menacées (AVES). Une pétition a également été initiée sur Change.org pour "interdire les animaux en boite de nuit". Ce lundi soir, elle avait déjà récolté près de 3700 signatures.
Quelle honte ! Soirée #cirque à la discothèque la Scala @Scalaguipry avec l' #ours des #Poliakov et un ara. pic.twitter.com/G6AAeWTVZ3 — AVES France (@aves_france) 20 novembre 2016
Le PDG du groupe La Scala, Alain Fournier, s'est quant à lui justifié dans une vidéo postée sur Facebook. Il a argué que ces soirées sont organisées par "des professionnels avec 25 ans d'expérience". Il a également souligné que les animaux présents avaient été "présentés à l'entrée de l'établissement et non dans la foule et dans la musique".
Face à la polémique, il affirme toutefois qu'à l'avenir, il n'y aura "plus d'animaux" lors de ces fameuses "soirées cirque".