CRISE - En confrontation directe avec Gérard Collomb, des représentant des CRS ont été reçus par le ministre de l'Intérieur ce vendredi. À la sortie de cette réunion, l'intersyndicale s'est félicitée d'avoir été écoutée, même si elle reste vigilante.
Au lendemain des manifestations contre la Loi Travail durant lesquelles plus de 2000 CRS se sont faits porter pâle pour défendre leur prime de déplacement, trois syndicats ont été reçus ce vendredi matin par le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, place Beauvau.
Le mouvement suspendu jusqu'au 6 octobre
À la sortie de cette réunion de crise, l’intersyndicale a demandé la suspension du mouvement de contestation jusqu’au 6 octobre, date de la fin d’un nouveau cycle de négociations entre les syndicats et le ministère. "Le ministre nous a entendus. Il est revenu sur les différentes modalités qu’il nous avait présentées par courrier il y a deux jours et nous a proposé d’entamer un nouveau cycle de négociations qui devrait se terminer le 6 octobre", a affirmé Philippe Capon, secrétaire général de l’UNSA-Police. "On attendait depuis deux mois ces négociations", a poursuivi Monsieur Capon.
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Quoiqu’il en soit, l’intersyndicale a critiqué la méthode de dialogue utilisée par le ministre. "Nous n'avons pas été habitués à ce genre de dialogue social. Il s’est engagé à le changer un peu et j’espère qu’il le fera", a affirmé Philippe Capon. L’intersyndicale prévient que si les propositions faites par Gérard Collomb le 6 octobre sont insuffisantes, "la riposte sera très forte".
D'un montant quotidien de 39 euros, l'Ijat (pour "indemnité journalière d'absence temporaire"), versée aux CRS en déplacement dans un secteur éloigné, constitue un important complément de revenu pour eux, au regard du nombre de missions effectuées. Créée dans les années 1960, cette prime fait l'objet d'une défiscalisation, ce qui lui vaut régulièrement les foudres de la Cour des Comptes.