Des policiers lancent un concours photo pour dénoncer la vétusté de leur matériel

par Elodie HERVE
Publié le 16 août 2017 à 7h22, mis à jour le 16 août 2017 à 14h31
Des policiers lancent un concours photo pour dénoncer la vétusté de leur matériel

VIE DE BUREAU - Locaux insalubres, voitures abîmées ou hors d’usage... Des policiers lancent un concours photo pour alerter sur leurs conditions de travail.

Cette fois-ci, pas de soleil couchant ni de mojito au premier plan. Ce concours photo-là est d'un tout autre genre. L’idée ? Prendre des clichés de défaillances remarquées dans les commissariats et les faire parvenir à l’association "Union des policier nationaux", à l'origine de l'initiative.

Le président de l'association, Christophe, raconte les radios qui tombent en panne régulièrement, les véhicules où les ceintures de sécurité ne fonctionnent pas ou encore les locaux vétustes. "Nous avons lancé ce concours, il y a une dizaine de jours, et depuis nous recevons des photos de toutes les unités", lance-t-il à LCI.

D’une voix désabusée, il relate le temps perdu pour trouver du matériel qui fonctionne plus ou moins. En moyenne 45 minutes par prise de service. Il dénonce le matériel informatique "d'un autre temps" qui tombe parfois même en panne pendant les procédures, certains commissariats inondés par temps de pluie, d'autres envahis de cafards... "A chaque nouveau gouvernement, il y a des promesses, mais pas de moyens."

Avec ce concours photo, son association espère remettre les moyens dédiés aux policiers au cœur du débat. "On donne des moyens à la lutte anti-terroriste comme pour l'achat de gilets ou de boucliers, mais nos voitures ne sont pas adaptées". Résultat : entre le poids (12 kg pour un gilet par balle et 13 kg pour un bouclier) et les dimensions, les véhicules alloués n'avancent pas. "Imaginez trois ou quatre policiers avec l'équipement gilet par balle et bouclier dans une voiture de police. Ce n'est juste pas possible physiquement. Les véhicules que l'on a aujourd'hui ne peuvent transporter autant de poids". 

Avec cette initiative, ils espèrent maintenant alerter sur leurs conditions de travail, et, dans l'idéal, organiser des Etats généraux. Quant aux photographies, elles seront présentées le 16 septembre, à l'occasion d'une manifestation.


Elodie HERVE

Tout
TF1 Info