TRANSPORT - Les deux nouvelles lignes TGV qui relieront Paris à Bordeaux en 2H04 et Rennes en 1H25 ont été inaugurées en grande pompe ce samedi, en présence notamment du président de la République. Leur mise en service commerciale débutera dès dimanche.
A partir de dimanche, faire Paris-Bordeaux en 2 heures et Paris-Rennes en moins de 1h30, ce sera possible ! La SNCF ouvre en effet deux nouvelles lignes ce dimanche 2 juillet. Et deux TGV ont inauguré ces lignes dès ce samedi. Guillaume Pépy, le PDG de la SNCF, avec les ministres de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, et des Transports, Elisabeth Borne se trouvaient à bord du premier train Paris-Bordeaux ce samedi matin. Le président de la République, Emmanuel Macron, a quant à lui inauguré la ligne à grande vitesse Paris-Rennes cet après-midi.
Ces deux nouvelles liaisons étaient très attendues par les capitales bretonne et girondine, qui espèrent ainsi accroître leur attractivité, et bénéficier des retombées économiques. Il y aura 29,5 allers-retours quotidiens (dont 12,5 directs) entre l'Ile-de-France et Rennes, et 33,5 vers Bordeaux (dont 18,5 directs). Les gares se sont refait une beauté pour accueillir les quatre millions de voyageurs supplémentaires que la SNCF espère attirer d'ici 2019.
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Paris-Bordeaux, une ligne loin d'être rentable
Les TGV vont en Bretagne et en Aquitaine depuis près de vingt ans, mais jusqu’ici la ligne grande vitesse pour Rennes s'arrêtait un peu avant Le Mans (Sarthe), celle pour Bordeaux prenait fin à Tours-Saint-Pierre-des-Corps (Indre-et-Loire), et les trains circulaient ensuite sur voie classique. Les prolongements permettront aux voyageurs de gagner 40 minutes vers Rennes et plus d'une heure vers Bordeaux. Des trains directs circuleront aussi désormais entre Rennes, Laval, Angers et Nantes, grâce à un décroché à hauteur de Sablé-sur-Sarthe (Sarthe).
Le projet est ambitieux, et il a nécessité des investissements importants, . Entre Le Mans et Rennes, les 182 kilomètres de ligne, construits en partenariat avec Eiffage, ont coûté 2,8 milliards d'euros, auxquels s'ajoutent 600 millions pour les aménagements complémentaires (travaux en gare, signalisation, etc.). Et pour relier Tours à Bordeaux, la construction des 302 kilomètres a coûté 7,8 milliards d'euros, dont plus 1,2 milliard pour les aménagements.
A la veille de son lancement, SNCF Réseau, le gestionnaire des infrastructures ferroviaires, bataille toujours pour se voir régler les contributions financières négociées avec des collectivités locales en 2009. L'ardoise se chiffre à près de 350 millions d'euros au minimum. Des procédures récemment gagnées en justice devraient permettre d'en récupérer 110 millions à brève échéance. Autant dire que la rentabilité, ce n'est pas pour tout de suite.