Cédric Sorhaindo : "On n’a jamais construit nos victoires avec le passé"

Publié le 29 janvier 2015 à 19h53

HANDBALL - Une accolade avec son capitaine au FC Barcelone et futur adversaire en demi-finale, des sollicitations par les médias espagnols : parti de l’autre côté des Pyrénées en 2010, Cédric Sorhaindo est un témoin privilégié pour présenter l’équipe d’Espagne. Et le pivot français le sait : ce sera très difficile de battre les Ibériques. Même si la France l’a réussi l’an dernier à pareille époque.

Que vous inspire l’Espagne ?
C’est une très belle équipe. J’évolue là-bas, ils pratiquent un très beau jeu, un peu comme le nôtre, mais ils ne possèdent pas les mêmes joueurs au niveau du potentiel physique. Mais c’est un collectif très bien en place.

Mais vous l’avez battue à l’Euro 2014 et aux JO en 2012…
La demi-finale de l’an dernier, à vrai dire, je ne m’en rappelle plus. Je ne m’arrête pas sur ces moments, on avance, et parfois on ne vit pas les mêmes matches. Alors oui, ça donne de la confiance, on se dit « on a gagné », mais on sait que pour jouer une nouvelle finale, il faudra surmonter cette Espagne qui propose un très bon niveau de jeu.

Vous ne vous considérez donc pas comme favoris ?
Non, c’est quasiment du 50-50. L’équipe de France n’a jamais construit ses victoires avec le passé. Et l’Espagne a un nouveau coach (Manolo Cadenas, arrivé en 2013), des nouveaux joueurs, et forcément un jeu différent. Les compétitions ne se ressemblent jamais d’une année à l’autre.

Êtes-vous plus confiants, après les deux derniers matches très aboutis ?
On est confiants, oui, mais ça peut être un piège aussi. L’excès de confiance peut nous nuire. On va plutôt dire qu’on s’est rassurés. On sait comment on a bataillé pour gagner nos titres pendant toutes ces années. Dans ces matches couperets, on doit oublier la fatigue, commettre le moins d’erreurs possibles, peu importe qui est en face. Ces rencontres ne se déroulent jamais vraiment comme on voudrait.

L’Espagne n’est-elle pas votre dernier sérieux concurrent dans le dernier carré ?
C’est vrai qu’on n’attendait pas forcément le Qatar en demi-finale mais il y est, ça veut dire qu’ils sont au niveau. La Pologne a bien maîtrisé son sujet lors des derniers matches pour arriver là. La dernière chose à faire serait de dévaloriser les autres équipes et de se laisser surprendre. On sait ce que génère une finale, comment un adversaire peut se transcender et nous mettre en difficulté. Demain (vendredi), c’est un match très important et si jamais on passe, ce sera aussi difficile en finale. On se dira que c’était facile une fois qu’on aura tout gagné…

EN SAVOIR +
>> Les autres cadors jugent l'équipe de France
>> Pourquoi le match sera diffusé sur TMC
>> Toute l'actualité de l'équipe de France de handball


La rédaction de TF1info

Tout
TF1 Info