La Russie accusée "de dopage d'État avec l'aide active des services secrets", l'AMA appelle à son exclusion des JO de Rio

Publié le 18 juillet 2016 à 16h12
La Russie accusée "de dopage d'État avec l'aide active des services secrets", l'AMA appelle à son exclusion des JO de Rio

PRIS PAR LA PATROUILLE - Les laboratoires antidopage de Moscou et Sotchi ont protégé les sportifs russes dopés, dans le cadre d'un "système de dopage d'État sécurisé", "dirigé, contrôlé et supervisé" par le ministère des Sports russe, "avec l'aide active du FSB, les services secrets russes", a accusé le rapport McLaren ce lundi. Dans la foulée, l'Agence mondiale antidopage (AMA) a communiqué sa volonté d'exclure la Russie des JO de Rio (5-21 août).

Ce document d'une centaine de pages, commandé en mai par l'Agence mondiale antidopage (AMA) après les accusations de l'ancien patron du laboratoire russe antidopage Grigori Rodtchenkov sur un système de dopage organisé lors des JO d'hiver de Sotchi 2014, a été présenté par son auteur, le juriste canadien Richard McLaren, lundi à Toronto au Canada. Quelques minutes après cette annonce, l'Agence mondiale antidopage (AMA) a appelé à l'exclusion de la Russie de tous les événements internationaux, y compris des Jeux Olympiques 2016 de Rio. 

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"Le personnel du laboratoire de Moscou n'avait pas le choix quant à son implication dans ce système (...) qui permettait aux athlètes russes de participer à des compétitions malgré l'utilisation de produits dopants", peut-on lire dans les conclusions du rapport. Evoquant très précisément le cas des jeux Olympiques de Sotchi, l'enquête indépendante diligentée par Richard McLaren démontre qu'entre le 10 septembre et le 10 décembre 2014, soit dans la période précédant les Jeux, quand sont pratiqués les contrôles ciblés, les échantillons stockés dans le laboratoire de Moscou ont été échangés.

Les Mondiaux d'athlétisme de 2013 aussi concernés 

Selon le rapport, le ministre des sports Vitaly Moutko contrôlait ces opérations avec l'assistance des services secrets russes. Ce "système d'escamotage des échantillons positifs" aurait été instaurée dès 2011 par la Russie et aurait duré jusqu'en août 2015, au bénéfice d'athlètes russes de nombreux sports olympiques d'été et d'hiver lors de compétitions internationales organisées en Russie. Par la voix de de son porte-parole Ben Nichols, l'AMA a fustigé la Russie : "le rapport McLaren a mis en évidence les abus de pouvoir par la Russie les plus délibérés et choquants jamais vus dans l'histoire du sport. Le recours au dopage dans trente sports signifie qu'il ne peut plus y avoir de présomption d'innocence."

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En ce qui concerne l'athlétisme, des échantillons issus des contrôles antidopage des Mondiaux d'athlétisme de 2013 à Moscou ont eux aussi été échangés, avant que la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) ne les récupère pour les analyser, indique le rapport. "A la fin des Mondiaux de Moscou, le laboratoire (de Moscou) a mis de côté des échantillons positifs qui devaient être échangés, puis a enlevé les bouchons (de ces échantillons) et a remplacé l'urine "sale" avant que les échantillons "propres" ne soient envoyés à un autre laboratoire, sur instruction de l'IAAF", peut-on lire.


La rédaction de TF1info

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