Le Graët défend le PSG et tacle l'UEFA : "Dans la cour des grands, on a du mal à accepter un petit nouveau"

Publié le 5 septembre 2017 à 13h58, mis à jour le 5 septembre 2017 à 14h46
Le Graët défend le PSG et tacle l'UEFA : "Dans la cour des grands, on a du mal à accepter un petit nouveau"
Source : FRANCK FIFE / AFP

REPRISE DE VOLÉE - Dans un entretien à L'Équipe ce mardi, Noël Le Graët est monté au créneau pour défendre le PSG, visé par une enquête de l'UEFA après les arrivées de Neymar et Kylian Mbappé. Le président de la FFF s'étonne du traitement infligé par l'instance européenne au club parisien, moins regardante pour d'autres clubs par le passé.

Indubitablement, c'est le sujet à la mode. Impossible de ne pas évoquer le mercato XXL du PSG, qui a recruté Neymar et Kylian Mbappé à coup de millions d'euros. Des dépenses qui agacent et inquiètent les "gros" clubs historiques. En Espagne, cette campagne de recrutement hors-norme fait jaser. Interpellée, l'UEFA a ouvert de son côté une enquête officielle à l'encontre du club de la capitale visant à garantir le respect des règles édictées dans le cadre du fair-play financier. 

Le PSG a toujours tenu ses engagements
Noël Le Graët, président de la FFF

Dans un entretien à L'Équipe ce mardi, Noël Le Graët prend, lui, le contrepied de ces agacements, se réjouissant du fol été parisien. "Sportivement, il faudrait être stupide pour ne pas dire bravo. Mbappé et Neymar, je suis content de les voir dans une équipe française (...) Je ne vois pas pourquoi on serait tous admiratifs quand le Barça et le Real jouent et pas le PSG. On a besoin d'un grand PSG", lance-t-il, reconnaissant toutefois ne pas être un adepte du modèle économique du club parisien. "Mais il m'arrive de préférer le modèle du Bayern Munich, un club solide avec les structures d'une entreprise nationale" (ndlr : même si le club bavarois a récemment noué un contrat de sponsoring avec l'aéroport de Doha, au Qatar).

Neymar-Mbappé, le mercato fou du PSGSource : Sujet JT LCI
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Interrogé sur l'enquête de l'UEFA, qui a rappelé ce lundi par la voix de son président Aleksander Ceferin que "personne n'est au-dessus des lois", le président de la Fédération française de football (FFF) explique ne pas imaginer que le Paris Saint-Germain soit en dehors des clous. "Le PSG a toujours tenu ses engagements, rappelle-t-il, en référence au passage annuel des clubs français devant la DNCG, organe de contrôle des finances. On ne peut lui faire aucun reproche sur les plan fiscal, social. Je le vois mal ne pas respecter les règles en vigueur en France". 

Il y a aussi une pointe de jalousie
Noël Le Graët, président de la FFF

Il s'étonne aussi du traitement infligé par l'instance européenne au club parisien, tout en relatant sa clémence envers certaines équipes. "Elle ne s'est pas trop inquiétée pour d'autres à un moment. Notamment en Liga (...), fustige-t-il. Le fair-play financier a permis d'épurer les comptes mais quels clubs, à part ceux des petites nations, ont été sanctionnés ?" Une question en forme de tacle adressée à ceux qui longtemps profité du système, dont les clubs espagnols. Cette même Liga qui a publiquement applaudi par son président Javier Tebas l'annonce de l'ouverture d'une enquête de l'UEFA contre le PSG, qualifié au passage de "délinquant régulier".

S'il se complait à voir un club français jouer les premiers rôles en Ligue des champions, Le Graët remet donc implicitement en question le fair-play financier, considérant que celui-ci ne prenait pas en compte les différences de gestion entre chaque pays. "Selon les pays, les clubs ne sont ni taxés ni imposés de la même façon", assure-t-il. Pour lui, "il y a aussi une pointe de jalousie, je pense. Dans la cour des grands, on a du mal à accepter, sans doute, un petit nouveau."


Yohan ROBLIN

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