Pour Abou Diaby, l’affaire du burkini prouve que "le monde est malade"

par Hamza HIZZIR
Publié le 4 septembre 2016 à 17h09
Pour Abou Diaby, l’affaire du burkini prouve que "le monde est malade"
Source : Franck PENNANT / AFP

TACLE – Dans un entretien fleuve accordé au Daily Mail, Abou Diaby évoque la polémique du burkini, qui a fait les gros titres, en France, au cœur du mois d’août. « On ne devrait pas stigmatiser les gens pour ce qu’ils sont », lance-t-il.

« Je sais comment on m'appelle en France : l'Homme de Verre. Parfois, c'est douloureux sur le plan psychologique. Ils ne savent pas tout ce que je fais chaque jour pour essayer de revenir au plus haut niveau. Mais qu'est-ce que je peux y faire ? C'est l'histoire de ma vie. » Abou Diaby se confie longuement, ce dimanche, dans les colonnes du Daily Mail. Plutôt du genre taiseux, le milieu de l’OM aux 42 blessures en dix ans y lâche notamment cet aveu : « Mon objectif est de finir ma carrière du mieux que je peux. Si j'arrive à jouer 15 ou 20 matchs, je serai content. Vingt matchs, ce serait fantastique. Au-delà, ça tiendrait du miracle. » Encore plus rare : l’international français évoque la religion, s’attardant, au détour de sa réponse, sur l’affaire dite « du burkini ».

"Le vrai problème de la société, ce n’est pas ce qu’une femme musulmane porte sur la plage"

« Ma foi m’aide beaucoup, surtout pour traverser les mauvais moments. Je suis musulman mais nous sommes tous frères, tous des êtres humains, affirme-t-il.  J’ai vu l’histoire de la dame musulmane sur une plage en France récemment. Le monde est malade. On ne devrait pas stigmatiser les gens pour ce qu’ils sont. Le vrai problème de la société, ce n’est pas ce qu’une femme musulmane porte sur la plage. Il y a de vrais problèmes sociaux, de l’inégalité et des gens qui galèrent pour trouver du boulot. Mais on commence à stigmatiser un groupe de personnes et c’est mauvais. » C’est dit.


Hamza HIZZIR

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