ePrix de Paris : mais au fait, ça fait quel bruit une monoplace électrique ?

Publié le 15 mai 2017 à 16h15, mis à jour le 15 mai 2017 à 16h30
ePrix de Paris : mais au fait, ça fait quel bruit une monoplace électrique ?

AUTOMOBILE - Les Invalides accueillent ce samedi 20 mai pour la deuxième année de suite une étape du Championnat de Formule E. Lors de la saison inaugurale, nous avions demandé aux pionniers du "baquet électrique" leurs impressions. Et la différence sonore qui existait entre les monoplaces "à essence" qu'ils avaient pilotées et les engins propulsés à l'électricité.

Pour la deuxième fois, la capitale française s'apprête à vibrer au son des monoplaces qui se disputent le Championnat du monde de "Formule e". Vingt bolides électriques tourneront samedi à 200 km/h sur le parvis des Invalides pour le premier ePrix de Paris, inscrit au calendrier en 2016, un an après la création de ce Championnat. A son lancement, nous avions interrogé des pilotes, anciens de la F1, pour savoir ce qui différenciait le plus les moteurs à combustion de ceux utilisés pour propulser les monoplaces électriques. 

Autant de bruit qu'un camion qui passe à 50 km/h

Alors qu'une Formule 1 classique produit 135 décibels, soit presque autant qu'un moteur d'avion ou un coup de feu, sa cousine écolo se veut beaucoup plus discrète avec ses 80 décibels. Dans la législation française, c'est le seuil à partir duquel un employeur doit mettre des protections auditives à disposition de tous ses collaborateurs.

 "La Formule E a un son unique, futuriste et amusant", jure Alejandro Agag , le patron de cette nouvelle discipline, pour qui le son produit par ces monoplaces d'un genre nouveau s'approche de la perfection. "Le son est suffisamment fort pour exciter les fans, tout en étant suffisamment bas pour nous permettre d'organiser des courses en centre-ville sans pollution sonore. C'est le niveau de bruit idéal."

Un petit peu déroutant au début
Stéphane Sarrazin

Et les pilotes, eux, qu'en pensent-ils ? Habitués aux moteurs thermiques ultra-puissants, les voilà au volant de véhicules équipés de batteries comme seuls moyens de propulsion. "C'était un petit peu déroutant au début, sur les dix premiers tours", avait confié à metronews Stéphane Sarrazin, pilote de  l'écurie Venturi . "C'est surprenant la première fois puis, après, on n'y pense même plus, on est concentré sur la voiture, son comportement. Et puis il y a quand même le bruit de frottements, de la boîte de vitesses, des pneus."

"C'est surprenant", estimait également de son côté Franck Montagny qui roulait lui pour  l'équipe Andretti . "On a perdu le bruit du moteur, mais on a d'autres bruits dont il faut tirer parti. Plein de bruits sont des informations, sauf qu'aujourd'hui, on n'a pas l'habitude d'être à l'écoute de ces bruits-là donc il faut un peu de temps pour les comprendre." Depuis la saison 2015-2016, le moteur a pu être développé spécifiquement, après une saison inaugurale où tout le monde disposait du même matériel, châssis, moteurs et batteries. Chaque équipe dispose désormais de son propre groupe propulseur, faisant légèrement varier le son des monoplaces. 


La rédaction de TF1info

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