Cinquième jour de grève à iTélé : les discussions continuent

par Amandine REBOURG Amandine Rebourg
Publié le 21 octobre 2016 à 13h13, mis à jour le 21 octobre 2016 à 15h13
Cinquième jour de grève à iTélé : les discussions continuent

MOUVEMENT - Les journalistes d'iTélé ont soumis au vote, la reconduction de la grève, ce vendredi 21 octobre. Celle-ci a été approuvé par 90% des voix. Le mouvement est reconduit pour un cinquième jour d'affilée.

Semaine noire chez iTélé. Ce vendredi, les journalistes et salariés de la chaine, en conflit avec leur direction, ont voté la grève pour un cinquième jour consécutif. Mais seulement jusqu'à 20h : ils attendent les résultats de la réunion avec la direction qui se tient ce vendredi midi. 

Ce jeudi soir, un début de dialogue s'était noué entre rédaction et direction, après l'intervention du CSA qui a implicitement critiqué l'obstination du groupe à maintenir à l'antenne Jean-Marc Morandini, dont l'arrivée a déclenché une grève massive qui paralyse la chaîne d'info depuis lundi.

Une réunion s'est tenue jeudi soir avec la direction

Au bout de quatre jours de conflit, la rédaction a obtenu jeudi soir une première réunion avec la direction en présence de cinq syndicats, sur des revendications précises. ils demandent le départ de l'animateur, mis en examen pour "corruption de mineur aggravée". Davantage de moyens pour la chaîne qui doit opérer un changement dès lundi 24 octobre en devenant CNews et de meilleures conditions financières pour ceux qui voudraient partir. 

Actuellement, la direction campe sur ses positions concernant Jean-Marc Morandini. "Il est là et bien là", a déclaré la direction aux salariés. Concernant les moyens alloués à la chaine, ceux-ci ont été réduits comme peau de chagrin ces derniers mois avec notamment le départ de 50 personnes dont les contrats n'ont pas été renouvelés. 

Concernant les indemnités de départ, Canal + "offre" une clause de conscience qui permettrait aux journalistes de partir avec des indemnités de départ soit, un mois de salaire par année d'ancienneté. Le journaliste qui choisit la clause de conscience sera également éligible aux allocations chômage.

La réaction du CSA a surpris la direction

Au terme de son entretien avec le numéro 2 de Canal +, le CSA a adressé un communiqué, plutôt bref, pour exprimer sa préoccupation sur la pérennité de la chaine.  Le régulateur estime par ailleurs que l'avenir d'iTÉLÉ comptait davantage que le sort d'une personnalité, deux enjeux selon lui "disproportionnés". 

Cette critique inattendue a surpris la direction, a raconté un journaliste de la rédaction à l'AFP. Selon lui les dirigeants de Canal+ et de sa filiale iTELE sont depuis jeudi soir nettement plus "à l'écoute" des revendications des salariés. 


Amandine REBOURG Amandine Rebourg

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