Roland-Garros 2015 : Depuis Rome, Chardy n'est plus le même

par Marc MECHENOUA
Publié le 1 juin 2015 à 12h41
Roland-Garros 2015 : Depuis Rome, Chardy n'est plus le même

TENNIS - En huitième de finale de Roland-Garros pour la deuxième fois de sa carrière, le Français rencontre le Britannique pour la deuxième fois en moins de trois semaines. Mais entre Rome et Paris quelque chose a changé.

Pas besoin de prévenir Jérémy Chardy, Andy Murray est une montagne sur laquelle les Français ont souvent chuté. En Grand Chelem, les vingt-deux derniers tricolores à avoir tenté l'ascension en ont gardé un mauvais souvenir.

Plus récemment, le Palois en a fait l'amère expérience tout en fournissant un match très correct lors du master de Rome. "Je les ai trouvés très proche sur ce match", jugeait Patrick Mouratoglou son ancien entraîneur dont il est resté proche. " Jérémy a même eu des balles de break mais c'est là que la différence se fait. Il suffit d'un moment d'inattention et lui va en profiter ".

"Chardy jouait seul"

Résultat deux break et une défaite 6-4, 6-3. "J’avais le sentiment d'avoir fait un bon match et j'ai perdu 4 et 3, avouait même le Français juste après sa victoire face à Goffin. Après il y a des choses que je peux améliorer et retenir de mon dernier match. En même temps, depuis le début du tournoi je joue beaucoup mieux qu’à Rome. Avec cette confiance et les petits ajustements que je vais faire, j'espère que cela va me permettre de faire un meilleur match".

Mais entre-temps, le Français a passé quelques étapes et sorti Isner puis Goffin. Deux têtes de série. Pour qualifier la performance de Chardy, l'entraîneur du Belge expliquait que "Chardy jouait seul" . En gros qu'il aimait faire la pluie et le beau temps.

"Je me sentais bien à l'entraînement mais ça ne se traduisait pas en match"

En fin de saison, il était pourtant loin de ses éloges et de ce niveau. En début d'année aussi. "Je me sentais bien à l'entraînement mais ça ne se traduisait pas en match", expliquait d'ailleurs le joueur. Avec Magnus Tideman, l'ancien coach de Tomas Johanson, il a travaillé « beaucoup de compartiments de (son) jeu. Je suis plus solide qu'avant et je joue le jeu qu'il veut que je joue »

Dans le détail, il a d'abord réparé un lancer de balle "aléatoire. Il a bien meilleur pourcentage de première et il a retrouvé son coup droit. Je pense que juste avant Rome, il a eu un petit déclic et a remis beaucoup de choses en place", analyse Patrick Mouratoglou aussi consultant pour Eurosport. Est-ce que tout cela pourrait suffire ? "Il a retrouvé de la variété dans son jeu mais face à un Murray ça reste compliqué parce qu'il a prouvé qu'il pouvait battre tout le monde et donc tous les styles de tennis".


Marc MECHENOUA

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