Emmanuel Macron veut inscrire la lutte contre le réchauffement climatique dans la Constitution

Publié le 14 juillet 2020 à 18h02

Source : Sujet JT LCI

INTERVIEW - Lors de son allocution depuis le Palais de l'Elysée, le Président de la République a souhaité inscrire le "plus vite possible" dans la constitution la lutte contre le réchauffement climatique.

Les volontaires de la convention citoyenne jugeront-ils ces annonces suffisantes ? Emmanuel Macron a souhaité inscrire "le plus vite possible" la lutte contre le réchauffement climatique dans la Constitution. Le président, qui s'exprimait depuis l'Elysée lors de l'interview du 14-Juillet, a également détaillé d'autres mesures écologiques... mais sans donner de calendrier ni de précision chiffrée. 

La lutte contre le réchauffement climatique dans la Constitution

Le président de la République s'est dit "favorable" à la constitutionnalisation de l'objectif de "lutte contre le réchauffement climatique et de respect de la biodiversité". Il s'agirait selon lui d'une "avancée majeure [...] qui permettra de créer du droit et donc des contraintes pour aider à transformer" le pays. Emmanuel Macron a aussi renouvelé son souhait de soumettre cette proposition au référendum "le plus vite possible". En revanche, il a rappelé que l'accord de l'Assemblée Nationale et du Sénat étaient nécessaires avant d'engager une telle manœuvre. 

Prime de rénovation du logement

Le chef de l'Etat a, une nouvelle fois, salué le travail de la Convention Citoyenne pour le Climat. Une  "innovation".  Il a martelé la nécessité de s'appuyer sur 146 des 150 propositions pour "trouver un chemin commun" vers "un modèle écologique et social". Parmi les mesures qu'il souhaite mettre en place - sans les avoir détaillées à ce stade : la prime de rénovation du logement va être renforcée significativement de façon à ce que même "les ménages les plus modestes [...] puissent dépenser moins d'énergie dans la maison et contribuer à préserver notre climat." Le Président a aussi promis un "grand programme de rénovation" énergétique, à destination des écoles et des Ehpad, sans pour autant évoquer le caractère obligatoire que proposait la Convention citoyenne. 

Trains de nuit et frêt ferroviaire

Parallèlement, il a loué les bienfaits de la prime à la conversion."800 000 Françaises et Français [...] ont changé leurs vieux véhicules polluants pour prendre un véhicule [...] beaucoup moins polluants", a assuré Emmanuel Macron. Toutefois ce mécanisme fait l'objet de nombreuses critiques car il n'exclut pas de son champ les véhicules thermiques. Sans entrer dans les détails, Macron s'est positionné en faveur d'un plan pour "redévelopper massivement" le secteur ferroviaire. Cela concerne entre autres le "fret ferroviaire", les "trains de nuits" et les "petites lignes de train". La remontée en puissance du train se fera aussi dans le cadre d'une rationalisation du maillage aérien et notamment la disparition de certaines lignes aériennes domestiques. 

Une industrie plus verte

De manière plus globale et pour conclure, le plan de relance économique mis en place après la crise du coronavirus constituerait une véritable opportunité de tendre vers un "modèle qui est à la fois écologique, industriel et environnemental". Le pensionnaire de l'Elysée considère ainsi que l'écologie peut permettre à la France de "redevenir une grande nation industrielle". L'idée étant de reproduire plus localement pour éviter des "bilans carbone abominables" et d'aider les entreprises, quelque soit leur taille, à tendre vers plus d'écologie.

Des mesures insuffisantes ?

Toutefois, des voix s'élèvent déjà pour relativiser l'intervention du président sur ce thème de l'écologie. Le président de Greenpeace a par exemple fustigé des "discours en trompe l’œil" qui tentent de "nous endormir". Il retient entre autres des mesures insuffisantes en matières agricole, énergétique ou de transports. Un signe que le chemin vers une économie plus "verte" reste long.


Maxence GEVIN

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