Plus de 30.000 bars et restaurants pourraient déposer le bilan à cause de la crise sanitaire

Publié le 5 octobre 2020 à 14h01, mis à jour le 12 octobre 2020 à 19h15

Source : TF1 Info

DÉFAILLANCES - Le secteur de l'hôtellerie-restauration redoute que 15% des établissements ferment d'ici à la fin de l'année à l'échelle nationale et même 30% en Ile-de-France. Dans certaines grandes villes, comme Paris dès mardi, les restaurants devront renforcer leur protocole sanitaire et les bars ne pourront pas ouvrir pour deux semaines.

Nouveau coup dur pour l'hôtellerie-restauration. A partir de mardi 6 octobre, à Paris et petite couronne, les bars seront fermés et les restaurants devront appliquer un protocole sanitaire renforcé pour rester ouverts, a précisé ce lundi 5 octobre le préfet de police Didier Lallement. Du côté de l'événementiel, les foires, congrès et salons professionnels fermeront également, a-t-il ajouté. 

Ce secteur compte 229.000 entreprises dont 168.000 restaurants, 38.800 débit de boissons (bars, cafés), 18.600 hôtels et 6.000 établissements de nuit (dont 1.200 discothèques) pour un chiffre d'affaires annuel de 84 milliards d'euros. Au total, cela représente 960.000 salariés en France, sans même compter les emplois induits tels que notamment les torréfacteurs, les brasseurs, les agents de sécurité, les femmes de ménage, indique ce lundi à LCI l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih).

15% de défaillances craintes à l'échelle nationale, 30% en Île-de-France

A l'échelle nationale, 15% de ces entreprises (donc 34.000) risquent de déposer le bilan avant la fin de l'année, selon les estimations de l'Umih. Dans cette hypothèse redoutée par le secteur, 220.000 emplois seraient ainsi détruits. 

En Ile-de-France, où l'on dénombre actuellement 18.000 bars, restaurants et brasseries (dont 6.000 bars à Paris-même), les défaillances pourraient être proportionnellement deux fois nombreuses. L'Umih craint en effet que 30% des établissements (bars, hôtels, restaurants, discothèques et traiteurs) de Paris et de l'Ile-de-France mettent la clef sous la porte. 

A noter cependant que dans le but de limiter la casse, le gouvernement a renforcé les aides publiques pour les entreprises secteurs dont le chiffre d'affaires s'est effondré, en prévoyant sous conditions des exonérations ou réductions de cotisations sociales, un renforcement jusqu'à 10.000 euros par mois du fonds de solidarité et la prise en charge totale par l'Etat du chômage partiel.


Laurence VALDÉS

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