JUSTICE – Un homme de 35 ans a écopé ce vendredi d'une lourde peine pour des faits qui remontaient à décembre 2018. Lors d'une manifestation des Gilets jaunes, il avait notamment lancé une bombe artisanale sur des policiers.
Il s'agit de l'une des peines les plus lourdes prononcées à la suite des manifestations de Gilets jaunes. Le tribunal correctionnel de Nancy a condamné ce vendredi un homme de 35 ans à 3 ans et demi de prison, dont 6 mois avec sursis. En décembre 2018, il avait blessé un groupe de 3 policiers avec un engin explosif fabriqué par ses soins.
Dans le même temps, l'AFP rapporte qu'il a été reconnu coupable "d'avoir dégradé deux radars en Meurthe-et-Moselle, avec un second prévenu, âgé de 31 ans". Il s'agit de jeunes gens "normaux", a glissé le procureur, "qui très rapidement se sont radicalisés". Pour eux, a-t-il ajouté, ce mouvement social "était l'occasion de faire n'importe quoi".
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Des essais en forêt
Lors de l'enquête, les forces de l'ordre ont découvert dans le téléphone de l'accusé "des vidéos d'explosions en forêt d'engins fabriqués artisanalement et des conversations avec son entourage sur le modus operandi", rappelle l'AFP. "C'est préparé : on a réfléchi, on a testé pour avoir la bombe artisanale la plus performante", avait-il notamment lancé à ses proches.
Du matériel utilisé pour confectionner des bombes artisanales avait par ailleurs été saisi lors de perquisitions. L'avocate de ce trentenaire nancéien avait souligné à l'audience que son client, mécanicien, était un "touche à tout". Il a notamment reconnu fabriquer ces engins explosifs pour le plaisir.
La peine prononcée, très lourde, fait écho à celle d'un Gilet jaune qui avait écopé de 3 ans et 3 mois de prison ferme en février dernier, du côté de Caen. Il avait utilisé un lance-pierres pour projeter des billes sur des forces de l'ordre.