Coup de filet antiterroriste à Brest : les sept suspects interpellés mis en examen et écroués

Publié le 25 janvier 2020 à 16h45
Coup de filet antiterroriste à Brest : les sept suspects interpellés mis en examen et écroués
Source : Istock

TERRORISME - Les sept suspects interpellés lundi 20 janvier lors d'un coup de filet antiterroriste à Brest ont été mis en examen et écroués, a appris l'AFP ce samedi. Parmi eux figure un réfugié né en Syrie et soupçonné d'avoir appartenu au groupe Etat islamique.

Ils sont soupçonnés d'avoir préparé un projet d'"action violente" en France. Les sept hommes arrêtés lundi 20 janvier à Brest, âgés de 16 à 38 ans, ont été mis en examen vendredi 24 janvier par un juge antiterroriste parisien pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle", a indiqué une source judiciaire à l'AFP ce samedi.

Parmi ces sept suspects, figure un homme né en Syrie et arrivé dans l'Hexagone début 2015. Ce trentenaire, au coeur de l'enquête, disposerait d'un passeport palestinien et a obtenu le statut de réfugié quelques mois après son entrée sur le territoire français. Mohammad D. est soupçonné d'avoir appartenu au groupe Etat islamique.

Selon une des sources proches de l'enquête, il s'agirait du personnage central de cette cellule qui a agrégé une communauté de personnages radicalisés de la région brestoise suivis depuis des années par les services spécialisés. Plusieurs personnes étaient fichées "S".

Le responsable d'une boucherie halal également au coeur de l'enquête

Autre suspect : le responsable d'une boucherie halal de Brest, dont le commerce a servi de lieu de rendez-vous au petit groupe, également constitué de quelques convertis et d'un lycéen de 16 ans, fils d'un commerçant brestois. Au lendemain des attentats du 13 novembre 2015, le propriétaire de la boucherie, âgé d'une trentaine d'années, avait été interpellé après avoir mimé un tir à l'arme automatique au passage d'une patrouille de police. Il avait été condamné à trois ans de prison avec sursis pour "apologie du terrorisme". Ce dernier est également soupçonné d'avoir voulu se rendre en Syrie en septembre 2014 avec son épouse, décrite par les autorités comme radicalisée, et leurs deux enfants mineurs.

Selon les investigations, les suspects auraient cherché à se procurer des armes et évoqué des "cibles" potentielles, par exemple des grands rassemblements. Aucune arme n'a été découverte lors des perquisitions menées ce lundi, mais les enquêteurs ont découvert des tutoriels sur la confection d'explosifs ou de poison, ainsi que du matériel de propagande et plusieurs allégeances au nouveau calife de l'organisation Etat islamique.


La rédaction de TF1info

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