Schiappa veut multiplier par cinq les pénalités contre les partis qui ne respectent pas la parité aux législatives

Publié le 27 août 2019 à 16h21
Schiappa veut multiplier par cinq les pénalités contre les partis qui ne respectent pas la parité aux  législatives
Source : Lionel BONAVENTURE / AFP

PARITÉ - La secrétaire d'Etat à l'Egalité femmes-hommes, Marlène Schiappa, a annoncé son intention de multiplier par cinq les amendes infligées aux partis ne respectant pas la parité aux élections législatives. "Le problème est que des partis politiques préfèrent encore payer des amendes", a-t-elle indiqué au "Figaro".

Dans un entretien au Figaro publié lundi soir, Marlène Schiappa indique vouloir "multiplier par cinq (les) pénalités" infligées aux partis ne respectant pas la parité aux élections législatives. Pour la secrétaire d'Etat à l'Egalité femmes-hommes, si "la situation s'est améliorée", "le problème est que des partis politiques préfèrent encore payer des amendes". "Je propose donc qu'on multiplie par cinq ces pénalités, qu'elles soient réellement dissuasives", a-t-elle ajouté.

Les pénalités imposées aux partis en cas de candidatures non-paritaires aux législatives avaient déjà doublé lors de la promulgation de la loi du 4 août 2014 pour l'égalité réelle entre les femmes et les hommes. L'an dernier, les Républicains ont écopé d'une amende de 1,79 million d'euros pour avoir présenté 278 candidats, pour seulement 182 candidates, lors des élections législatives de 2017.

Dans le même temps, Marlène Schiappa a évoqué le projet de loi pour l'émancipation économique des femmes, annoncé vendredi par le président de la République Emmanuel Macron. Elle a ainsi indiqué que le texte "devrait aboutir en 2020 et fera l'objet d'une grande concertation". Cette loi devrait "faciliter" le "parcours (des femmes) vers le travail", notamment celles "qui reprennent une activité après une période dédiée à la maternité" et qui "pâtissent d'un trou de plusieurs années dans leur CV".

La secrétaire d'État a jugé "très inquiétant" le recul du nombre des femmes exerçant dans les métiers de l'innovation, dont le nombre a baissé "fortement" selon des études. "Un pays ne peut se  priver de la moitié des innovations potentielles ! C'est une question de performance, pas seulement de justice", a-t-elle déploré, attendant "des préconisations efficaces pour améliorer la place des femmes dans les métiers d'avenir comme les datas, les sciences ou l'ingénierie."


La rédaction de TF1info

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