MESURES - A la veille du week-end, le ministre de l'Intérieur a promis un renforcement des contrôles sur les sites touristiques, dans les gares et les aéroports,, pour dissuader la population de se rendre sur les lieux de villégiature ou de loisirs. Pas de mesures nouvelles, mais un soutien aux municipalités qui décident d'interdire la fréquentation de certains sites ou d'instaurer des couvre-feux, comme à Nice.
Trois jours après l'instauration du confinement général de la population française au nom de la "guerre" au Covid-19, l'exécutif ne va pas durcir à nouveau les règles, mais les faire appliquer de façon "plus stricte". C'est ce qu'a annoncé vendredi 20 mars Christophe Castaner, alors qu'un nouveau Conseil de défense se tenait en milieu de journée.
Lors d'une conférence de presse, le ministre de l'Intérieur a indiqué qu'il n'avait pas été question, pour l'exécutif, "de durcir les mesures", contrairement à ce que laissaient entendre des échos transmis à la presse plus tôt dans la journée, mais d'assurer "une mise en oeuvre plus stricte encore". Il a confirmé des mesures annoncées par les préfectures, notamment dans la capitale, en amont du week-end.
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"Il n'y a pas de dérogation pour partir en week-end"
"Dans les gares seront sanctionnés tous les comportements" ne respectant pas les mesures de confinement, a ainsi indiqué le ministre, à l'intention des Français qui envisageraient de profiter des beaux jours pour se rendre sur un lieu de villégiature. "Il n'y a pas de dérogation pour partir en week-end. Nous avons donné des instructions très claires pour renforcer les contrôles dans toutes les gares, les aéroports", a-t-il ajouté, rappelant que les transports étaient réservés à ceux qui doivent impérativement se déplacer sur leur lieu de travail.
"Si les mesures doivent être prolongées, durcies, la décision politique sera au rendez-vous", a-t-il cependant ajouté. Pour l'heure, le Conseil de défense n’a "pas acté la prolongation" du confinement.
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Soutien aux couvre-feux locaux
Le confinement est "un combat majeur essentiel pour la sécurité de nos concitoyens", c'est "la meilleure façon de combattre le Covid-19", a-t-il insisté, appelant les Français à "ne pas chercher à exploiter les dérogations exceptionnelles", à les "détourner", à "ruser et faire les malins".
Si aucune mesure nouvelle n'est prise au niveau national, comme le couvre-feu réclamé par plusieurs responsables politiques - en dehors du renforcement des contrôles -, le ministre de l'Intérieur a promis d'appuyer les initiatives prises par plusieurs municipalités. Il a notamment cité la ville de Nice, où le maire Christian Estrosi a décidé d'interdire la Promenade des Anglais et planche sur l'instauration d'un "couvre-feu partiel", et Paris, où la préfecture de police et la mairie ont décidé d'interdire les berges de Seine, les Invalides et le Champ-de-Mars aux promeneurs.
"J’invite les maires à utiliser tous leurs pouvoirs de police pour que tous ces lieux soient interdits", a déclaré Christophe Castaner, faisant référence à un amendement adopté jeudi au Sénat qui permettra aux policiers municipaux, dans les prochaines heures, d'infliger des amendes de 138 euros pour non-respect du confinement, au même titre que la police nationale. "Il en va de la protection de ceux que nous aimons", a-t-il conclu. "Ces règles sont simples et sauvent la vie de ceux qu'on aime."