14-Juillet : feux d’artifice et bals des pompiers sous la menace du variant Delta

par Maëlane LOAËC
Publié le 11 juillet 2021 à 14h11

Source : TF1 Info

ANNULER OU PAS ? - Face à la propagation du variant Delta, de plus en plus de préfectures et municipalités ont décidé d’annuler les animations du 14 juillet par peur des rassemblements.

Le très contagieux variant Delta va-t-il jouer les trouble-fête... nationale ? Sur le principe, les feux d’artifice et animations traditionnelles prévues à cette occasion sont autorisées puisque depuis le 30 juin, les rassemblements ne sont plus limités à dix personnes. Mais dans les faits, certaines préfectures ont déjà fait le choix d’annuler les feux d’artifice prévus dans le département. 

L’objectif : éviter les rassemblements de foule dense, qui rendent difficile l’application des gestes barrières et de la distanciation sociale, alors que l’épidémie s’accélère en France depuis plusieurs semaines. “Dès que l’on a un attroupement massif, bien sûr que le virus circule” même en extérieur,  estime en effet le Pr Jean-François Saluzzo, virologue et expert auprès de l’OMS sur LCI (voir la vidéo en tête de cet article).

La préfecture du Nord a sauté le pas le vendredi 9 juillet  : il n’y aura pas de feux d’artifice le 14 juillet pour éviter de multiplier les rassemblements. L'interdiction des feux d'artifices et autres "spectacles pyrotechniques" courra jusqu'au 15 juillet inclus dans la métropole lilloise et l'agglomération de Maubeuge. Certains maires avaient déjà pris cette décision, comme Frédéric Chéreau, maire PS de Douai : “Si certains renoncent à leurs feux d’artifice et que d’autres l’organisent, il risque d’y avoir encore plus de monde aux quelques feux d’artifice qui auraient lieu quand même”, a-t-il affirmé auprès de LCI. 

Des restrictions à géométrie variable

“Cette décision me paraît raisonnable, pour avoir vu dans quelques événements récents que beaucoup de gens ne portent toujours pas de masque, que les bonnes habitudes, qui ont eu du mal à rentrer, se perdent déjà”, poursuit-il. L’élu salue une décision certes “triste”, mais “c’est beaucoup plus prudent” à son sens.

L’initiative a été partagée par plusieurs municipalités dans toute la France, à l’instar d’Hossegor, dans les Landes, qui a également annulé son feu d’artifice. Dans le département, un arrêté préfectoral interdit aussi les rassemblements debout jusqu’au 21 juillet. Pontivy, La Roche-sur-Yon et Nantes ont suivi le mouvement. Le Havre, de son côté, n’a tout simplement pas programmé de feux d’artifice cette année, après une édition 2020 déjà annulée, de peur de voir 60.000 à 80.000 personnes se rassembler dans la ville comme les années précédentes. 

Certaines municipalités misent davantage sur la dispersion des rassemblements que l’annulation des festivités : à Toulouse, quatre feux d’artifice sont prévus, et à Annecy, vingt lieux de tirs seront répartis sur toute la ville  ! 

A Paris, pass sanitaire obligatoire dès 11 ans

Dans le reste du territoire, la majorité des municipalités ont maintenu les festivités pour le moment, mais avec un protocole plus ou moins strict en fonction des préfectures. Avant de se rendre aux rassemblements, mieux vaut donc jeter un œil aux consignes locales : port du masque obligatoire, pass sanitaire, interdiction de consommer de l'alcool sur la voie publique... 

À Paris par exemple, le pass sanitaire sera obligatoire à partir de 11 ans pour assister au spectacle, soit un test négatif de moins de 72 heures, un certificat de vaccination complète ou un certificat de guérison du Covid-19. “Les Parisiens pourront se retrouver sur le Champ-de-Mars dans le respect des gestes barrières et avec le port du masque obligatoire”, précise le site de la mairie. 

Quant aux bals de pompiers, ils restent autorisés mais seront très peu nombreux, puisque de plus en plus de casernes décident de les annuler, comme à Lyon, à Strasbourg ou encore dans la capitale. Dans le Nord en revanche, les bals populaires et guinguettes de villages sont maintenus, car la préfecture estime qu'ils ne représentent pas le même risque sanitaire. Mais il faudra être masqué et avoir son pass sanitaire en poche pour accéder aux rassemblements de plus de 1000 personnes. Une jauge qui pourrait encore évoluer selon les annonces d'Emmanuel Macron de ce lundi soir. 


Maëlane LOAËC

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