Journées du patrimoine : que peut-on visiter ce week-end malgré le virus ?

Publié le 19 septembre 2020 à 13h32, mis à jour le 19 septembre 2020 à 13h38

Source : TF1 Info

SORTIES - Très prisées des Français, les Journées européennes du patrimoine doivent cette année composer avec l'épidémie de Covid. Certains visites ont été annulées, d'autres sont virtuelles. D'autres enfin sont maintenues. LCI fait le point.

D'ordinaire plébiscitée par les Français, avec 12 millions de visiteurs à chaque édition, les Journées du patrimoine qui se tiennent ce week-end dans toute la France doivent s'adapter à l'aggravation de la situation sanitaire. 13.000 sites avec 20.000 animations vont malgré tout ouvrir au public lors de cette 37e édition qui a choisi pour thème : "Patrimoine et éducation : apprendre pour la vie!". 

Mais pour environ 20% de ces animations, les visiteurs devront avoir réservé leurs places à l'avance sur internet, en raison de jauges établies, très variables selon la taille des lieux. Par ailleurs,  plus de 1.500 événements ont dû être annulés dans 400 lieux. Sont concernés : le département densément peuplé des Bouches-du-Rhône, la Guadeloupe, la métropole lilloise, Nice, Montpellier, Bordeaux, Saint-Etienne, Firminy, Châlons-en-Champagne, Ajaccio, Maubeuge, Dunkerque, Cambrai, Valenciennes, ou encore Boulogne-sur-Mer.

Une part importante de notre patrimoine sera visitable dans des villes moyennes ou de petite taille.
Emmanuel Macron

Sur de nombreux sites - notamment les villes moyennes - les visites ont en revanche été maintenues. Emmanuel Macron a ainsi appelé les Français à participer à ces Journées : "Il y a beaucoup de métropoles où le virus circule ardemment" et dans lesquelles "nous avons dû annuler les journées du Patrimoine", mais "une part importante de notre patrimoine sera visitable dans des villes moyennes ou de petite taille" en étant "très précautionneux", a déclaré le chef de l'Etat lors d'une visite à l'hôtel de Polignac dans le Gers, l'un des 18 monuments en péril qui avait bénéficié du premier Loto du patrimoine en 2018.

D'autant qu'un grand éventail de sites insolites sont proposés à la visite. Il suffit de se balader sur le site officiel consultable en cliquant ici. Parmi eux, on peut trouver par exemple, l'Auberge des Dauphins, réplique architecturale du Petit Trianon, dans la Drôme ; le magasin Art Déco des Nouvelles Galeries de Saint-Quentin dans l'Aisne ; l'ancienne prison circulaire d’Autun en Bourgogne ; le réservoir d'eau de Lorient en Bretagne, construit en forme de cathédrale, mais aussi la maison démontable Jean Prouvé de Nancy, ou la Cité du train à Mulhouse.

Des circuits strictement balisés

A Paris, de nombreux monuments verront leurs conditions d'accès réduites, ou seront visités selon des circuits strictement balisés et guidés comme au Palais Royal. L'Elysée sera une nouvelle fois très prisé... mais si vous n'avez pas réservé ne vous y rendez pas. Le public a été réduit à 2.500 personnes par jour  (125 personnes par demi-heure qui auront réservé au préalable), soit près de trois fois moins que l'an dernier. Le palais présidentielle sera néanmoins visitable virtuellement sur son site internet... ou via notre reporter, dans la vidéo en tête de cet article. L’Hôtel Matignon, résidence du Premier ministre Jean Castex, et plusieurs autres hôtels particuliers abritant des ministères seront également ouverts aux visiteurs préalablement inscrits dans la limite étroite des places disponibles. L'Assemblée nationale ouvrira elle ses portes de 9H30 à 17H30 aux visiteurs préalablement inscrits.  

Pendant ce temps, devant Notre-Dame, des charpentiers montreront leurs savoir-faire au public. Mais ce dernier pourra aussi se consoler en remplaçant ou en complétant ses visites "physiques" par des expériences virtuelles dans une centaine de sites.

Sur Facebook et Instagram, il sera ainsi possible de partir en excursion pendant 45 minutes samedi à l'intérieur du chantier de reconstruction de Notre-Dame. Ou encore de vagabonder dans les coulisses de Radio France

A la RATP comme à la SNCF, finies les visites sur les trains et dans les stations les plus improbables.  La RATP propose "une offre 100 % digitale" avec 25 capsules vidéos et sonores sur sa plateforme "Bienvenue à bord". Il sera ainsi possible de monter virtuellement dans le premier métro en bois des années 1900. De son côté, la SNCF invite le public, depuis son canapé, à bord de l'Orient Express ou pour un tour guidé de l'horloge de la Gare de Lyon. 


Virginie FAUROUX

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