Radicalisation : 106 dossiers de policiers sont à l'étude, indique Castaner

Publié le 5 février 2020 à 2h31, mis à jour le 5 février 2020 à 9h06
Radicalisation : 106 dossiers de policiers sont à l'étude, indique Castaner
Source : GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP

SÉCURITÉ - Alors qu’une commission d’enquête parlementaire doit présenter l'état d'avancement de ses travaux sur les dysfonctionnements ayant conduit aux attaques commises à la préfecture de police de Paris le 3 octobre dernier, Christophe Castaner indique que 106 cas de policiers suspectés de radicalisation sont actuellement à l’étude.

Les services de police étudient "106 cas" de policiers suspectés de radicalisation depuis le quadruple meurtre au sein de la préfecture de police de Paris le 3 octobre 2019 par Mickaël Harpon, un informaticien travaillant à la direction du renseignement. 

"Depuis le 3 octobre, on a 106 cas actifs où nous étudions le dossier. Cela ne veut pas dire qu'ils sont radicalisés. Et je voudrais que les choses soient claires : 106 cas sur 150.000 policiers", a déclaré Christophe Castaner sur BFMTV.

"Il y a un contrôle particulier, des examens qui sont faits, pour être sûr. Mais attention : ce n'est pas parce qu'on est musulman qu'on est radicalisé, ce n'est pas parce qu'on est juif qu'on est radicalisé, ce n'est pas parce qu'on serait athée et fan d'un club de football qu'on serait radicalisé. Il faut remettre les choses à leur place", a ajouté le ministre de l’Intérieur.

"On a des signalements, on les étudie avec une grille d'évaluation précise et ce sont des femmes et des hommes spécialisés dans la lutte contre la radicalisation qui se prononcent et qui nous disent les recommandations qu'il faut faire", a-t-il précisé. "Le risque existe surtout maintenant qu'on a un risque terroriste endogène qui part de femmes et hommes non soupçonnés, non identifiés", a-t-il prévenu.

Seize personnes ont été "écartées" des services de renseignement français depuis 2014 "pour leur potentielle radicalisation ou celle de leur entourage", avaient déjà indiqué les services du Premier ministre le 21 janvier.

Par ailleurs, après l’attaque de la préfecture de police de Paris, les signalements pour radicalisation au sein de l’établissement s’étaient multipliés. Deux policiers avaient même été désarmés au nom du principe de précaution.

Mercredi, la commission d'enquête parlementaire sur les dysfonctionnements ayant conduit aux attaques commises à la préfecture de police de Paris le 3 octobre doit présenter l'état d'avancement de ses travaux.


La rédaction de TF1info

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