CONDUITE - Waze, Coyote et les autres applications GPS dotées d'une fonction de partage d'informations entre utilisateurs ne pourront plus avertir les conducteurs de la présence de gendarmes volants et de contrôles surprises sur les routes.
Le gouvernement veut contraindre les opérateurs à bloquer les signalements de radar faits à la communauté des automobilistes. Il veut ainsi préserver l'efficacité des opérations antiterroristes, contrôles d’alcoolémie, de stupéfiants ou les recherches de malfaiteurs, qui bénéficient de l'effet de surprise.
Selon les informations du quotidien Le Parisien, un projet de loi vient d’être soumis pour avis au Conseil d’Etat et sera présenté au mois de décembre au Conseil des ministres. "Le principe est qu’un criminel qui ait enlevé une personne, perpétré un acte terroriste ou qui se trouve en état d’ivresse au volant ne puisse pas se soustraire à un contrôle si un autre conducteur le lui a signalé via son application", explique le délégué interministériel à la sécurité routière, Emmanuel Barbe.
Des applications utilisées par des criminels pour éviter les forces de l'ordre
"Quand les utilisateurs de ces applications signalent la présence de képis au bord de la route, les forces de l’ordre sont obligées de partir dix minutes après, car l’effet de surprise est retombé", déplore et abonde Chantal Perrichon, présidente de la Ligue contre la violence routière.
Loïc Travers, lfe secrétaire national adjoint du syndicat de police Alliance ne dit pas autre chose. Comme il le dit au Parisien, cette mesure a un intérêt majeur : "Les trafiquants de drogue qui font des go-fast utilisent ces applications pour repérer à l’avance nos barrages et se dérouter au dernier moment pour que nous ne puissions pas les interpeller".