Malus écologique pour l'achat d'une voiture neuve : la nouvelle grille va-t-elle vous coûter plus cher ?

Publié le 2 mars 2020 à 18h30, mis à jour le 2 mars 2020 à 18h41
Les voitures sont soumises à un système de bonus/malus écologique en fonction de leurs émissions de CO2.
Les voitures sont soumises à un système de bonus/malus écologique en fonction de leurs émissions de CO2. - Source : iStock

CHANGEMENT - Le barème du malus écologique appliqué en France pour l'achat d'une voiture neuve polluante a de nouveau évolué le 1er mars. La bascule d'un ancien à un nouveau système de mesure des émissions de CO2 peut faire varier la taxation, à la hausse ou à la baisse. Retrouvez les grilles complètes.

À peine deux mois après son entrée en vigueur, le nouveau barème écologique de janvier est désormais remplacé par une nouvelle mouture. Dans les deux cas, le principe est exactement le même : l'achat d'une voiture neuve donne lieu à une taxe qui augmente avec le niveau d'émission de CO2 du véhicule. En dessous d'un certain seuil, lorsque les rejets sont faibles, aucun malus n'est appliqué. Au dessus d'un plafond, lorsque les rejets sont importants, le malus maximal de 20.000 euros est dû. Entre ces deux extrêmes, il existe 76 paliers montant progressivement de 50 euros à 19.641 euros. 

La grande nouveauté entrée en application ce dimanche 1er mars (à la suite du décret publié vendredi 28 février au Journal officiel) consiste à utiliser une nouvelle méthode pour calculer les émissions de gaz. Désormais, la grille se réfère à une procédure internationale appelée WLTP (l'acronyme de Worldwilde harmonized light vehicles test procedure). Celle-ci présente l'avantage de "permettre de tenir compte des caractéristiques propres à chaque véhicule, plutôt que les caractéristiques génériques du type dont il relève", précise ce décret publié par le ministère de la Transition écologique et solidaire. 

Voici ci-dessous la nouvelle grille complète (cliquez ici si vous ne visualisez pas notre tableau) :

Auparavant, les émissions de CO2 étaient homologuées avec le système européen NEDC (New european driving cycle) voué à disparaître. Or cet ancien référentiel, considéré comme moins précis, avait tendance à sous évaluer les rejets.  Autrement dit, en règle générale, une même voiture est considérée comme plus polluante dans le nouveau système. Afin que la bascule soit indolore,  pour chaque montant de malus, la quantité de CO2 émise par km a donc été relevée de 28 g. Les nouveaux paliers s'échelonnent ainsi actuellement de 138 g/km à 212 g/km au lieu de 110 g/km à 184 g/km auparavant. 

Les ventes de voitures neuves en chute en janvierSource : JT 13h Semaine

Voici ci-dessous l'ancienne grille (cliquez ici si vous ne visualisez pas notre tableau) :

Problème : dans les faits, cette augmentation n'est pas toujours de 28 g.  Elle peut en effet être supérieure ou moindre, faisant varier le nouveau malus  à la hausse ou à la baisse. Tandis que, quand l'écart est bien de 28 g, l'effet est neutre pour le portefeuille de l'automobiliste. 

Selon différents exemples donnés par la presse spécialisée, qui a démêlé ce casse-tête :  le malus de la Mazda CX-5 équipée de jantes 17 pouces (2.2 L Skyactiv-D 150 ch) est  ainsi passé de 818 euros à  450 euros , avec une différence de 24 g/km entre l'ancien (130 g/km ) et le nouveau (154 g/km) référentiels. A l'inverse, le malus du Peugeot 308 (BlueHDi 180 EAT8) est passé de 190 euros à 540/740 euros selon les équipements.


Laurence VALDÉS

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