"Si c'était à refaire, je ne changerais strictement rien à ce que j'ai fait" : Lance Armstrong ne regrette rien

Publié le 24 mai 2019 à 11h53, mis à jour le 24 mai 2019 à 11h59
"Si c'était à refaire, je ne changerais strictement rien à ce que j'ai fait" : Lance Armstrong ne regrette rien
Source : Tibrina Hobson / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP

NON, RIEN DE RIEN - Le roi déchu du cyclisme, Lance Armstrong, qui avait reconnu s'être dopé a accordé une interview à la chaîne américaine NBC Sports, n'exprimant aucun regret et assurant même que si c'était à refaire, il n'hésiterait pas à tout mettre en oeuvre pour gagner sept éditions du Tour de France.

Aucun regret. Ni pour ses équipiers, ni pour ses adversaires. L'américain Lance Armstrong a régné sans partage durant des années sur le cyclisme professionnel international. Sans partage jusqu'à ce qu'il reconnaisse avoir eu recours à l'EPO, la cortisone, la testostérone et autres transfusions sanguines pour toutes ses victoires du Tour de France, en 2013. 

Six ans après cette affaire qui avait grandement secoué le monde du sport, Lance Armstrong estime que la gagne et le palmarès sont plus forts que tout, comme il l'indique dans une interview d'une trentaine de minutes qui sera diffusée, le 29 mai prochain, sur NBC Sports, aux Etats-Unis. 

Nous avons fait ce que nous devions faire pour gagner
Lance Armstrong à la chaîne NBC Sports

"Si c'était à refaire, je ne changerais strictement rien à ce que j'ai fait, je ne changerais pas tout ce qu'il m'est arrivé", dit-il. Pour lui, sa déchéance a tout de même eu une vertu : "Je n'aurais rien appris si je n'avais pas agi comme je l'ai fait. Il n'y aurait pas eu d'enquête et pas de sanctions si je n'avais pas agi comme je l'ai fait", a poursuivi l'ancien leader des équipes US Postal et Discovery Channel. 

Dans cet entretien, il analyse son dopage et le fait de n'avoir rien dit comme une volonté de se faire prendre la main dans le sac. "Si je me dope et si je ne dis rien, rien de tout cela ne serait arrivé, rien du tout. C'est comme si c'était ce que je voulais, je voulais qu'on m'attrape, j'étais une proie facile", souligne l'ancien coureur. 

En évoquant le dopage justement, il décrit cette "culture du dopage" dans le cyclisme. "Nous avons fait ce que nous devions pour gagner, ce n'était pas légal, mais je ne changerais rien à ce qu'il s'est passé, que ce soit perdre un sacré paquet d'argent ou passer du statut de héros à celui de zéro", dit-il. 

L'Usada l'avait mis en cause en 2012

Lance Armstrong a gagné sept Tour de France, consécutivement entre 1999  et 2005, trois ans après un cancer des testicules. A la suite d'une enquête diligentée par l'Usada, l'agence américaine anti-dopage, tous ses titres lui ont été retirés et il écope d'une suspension à vie. Cette enquête de l'Usada ouverte en 2012, avait mis au jour, ce qui avait été considéré à l'époque comme "le système de dopage le plus sophistiqué, le plus professionnel et le plus efficace de l'histoire du sport", dont il était à la tête. 

Des témoins, parmi lesquels certains anciens coéquipiers du coureur, avaient raconté et apporté des éléments prouvant qu'il avait fourni, encouragé à prendre et administré lui-même des substances interdites. Des accusations qu'il ne contestera pas, lorsqu'il sera interviewé par Oprah Winfrey, en 2013 sauf celle qui concerne le fait qu'il ait pu forcer ses coéquipiers à se doper. 


La rédaction de TF1info

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