Ottey, Ullrich, Moss ... Comme Raymond Poulidor, ils ont été "éternels seconds"

Publié le 13 novembre 2019 à 18h47

Source : TF1 Info

FOCUS - Dans l'histoire du sport, les perdants magnifiques fascinent parfois plus que les immenses champions. Raymond Poulidor, décédé ce mercredi, n'a jamais pu monter sur la première marche du podium du Tour de France. Comme lui, d'autres grands sportifs ont frôlé la consécration à de nombreuses reprises.

Il était considéré, à tort, comme le symbole de l’"éternel second" dans le paysage du sport français. Malgré un palmarès très fourni, avec notamment sept étapes du Tour de France et un Tour d’Espagne remporté en 1964, Raymond Poulidor s'est illustré comme un des plus grands sportifs français et a laissé une trace indélébile dans l'imaginaire collectif hexagonal. Comme "Poupou", plusieurs sportifs, de Merlene Ottey à Jan Ullrich en passant par Stirling Moss, ont touché le succès du doigt plus souvent qu’ils ne l’ont totalement embrassé.

Merlene Ottey

Son surnom "Golden Lady", n'a malheureusement pas trouvé écho aux Jeux olympiques. Merlene Ottey, athlète jamaïcaine naturalisée slovène en 2002, a couru après une médaille d'or olympique pendant près de 20 ans sur 100, 200 mètres et en relais 4x100 mètres. En six olympiades, la championne a glané trois médailles d'argent et six médailles de bronze, sans jamais rafler l'or.

Sur le plan international, Merlene Ottey a pourtant connu la consécration, en étant sacrée championne du monde à trois reprises sur 200m (1993, 1995), et en relais 4x100m en 1991. Mais ses échecs vont beaucoup plus marquer les esprits, à l'instar des Mondiaux de 1993, où l'or lui a échappé pour un 1000e de seconde sur 100m, derrière Gail Devers.

Jan Ullrich

Il était parti pour tout écraser. Après une deuxième place glanée à seulement 23 ans en 1996, Jan Ullrich va remporter le Tour de France 1997, portant le maillot jaune durant douze jours. Le tout après avoir remporté le titre de champion d'Allemagne, et en étant considéré comme le maillon fort de son équipe, Deutsche Telekom, avec Bjaarne Riis. Alors qu'une voie royale semblait se présenter à lui, l'Allemand va enchaîner quatre deuxième places, en 1998 derrière Marco Pantani, et 2000, 2001 et 2003 derrière Lance Armstrong, qui sera finalement destitué de ses 7 titres pour dopage en 2012.

Icône sulfureuse du cyclisme allemand, Jan Ullrich annonce sa retraite en 2007 avant d'être convaincu de dopage un an plus tard par le Tribunal arbitral du sport (TAS), annulant tous ses classements et résultats obtenus après mai 2005. S'en suivront de multiples déboires dont un séjour en hôpital psychiatrique en 2018, après avoir été interpellé à Francfort à la suite d'une agression sur une escort-girl.

Elgin Baylor

Contemporain de Raymond Poulidor, le basketteur américain Elgin Baylor n'aura lui non plus jamais connu la consécration en NBA. Durant ses quinze années passées sur les parquets de la plus prestigieuse des ligues de basketball au monde, Baylor, ailier athlétique capable d'exploits sous le panier, n'a jamais eu l'opportunité de porter une bague de champion, malgré huit finales NBA disputées.

Avec les Los Angeles Lakers, Baylor a chuté six fois face aux Boston Celtics, grand rivaux de la franchise californienne et tout puissants dans les années 1960. Malgré un palmarès vierge de tout trophée, Elgin Baylor possède la quatrième meilleure moyenne de points de l'histoire de la NBA avec 27,36 points par match.

Stirling Moss

Il était surnommé "le champion sans couronne". Stirling Moss, pilote de Formule 1, n'a jamais figuré sur le toit du monde malgré un nombre incroyable de victoires en Grand Prix. Au total, le Britannique a cumulé 66 courses pour 16 victoires et 24 podiums. Parmi les plus doués de sa génération, Moss va finalement être éclipsé par le génie argentin Juan Manuel Fangio, qui dans les années 1950 va dominer outrageusement la discipline avec cinq titres de champion du monde en 1951, 1954, 1955, 1956 et 1957.


La rédaction de TF1info

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