"Baroudeur", "chasse-patate", "gruppetto"... le lexique du Tour de France 2023

Publié le 6 juillet 2023 à 10h30, mis à jour le 6 juillet 2023 à 10h41

Source : TF1 Info

"Avoir un ticket de sortie", "emmener le sprint", "sucer la roue"... le langage du peloton cycliste est composé d'une ribambelle d'expressions souvent farfelues et parfois méconnues.
Alors que le Tour de France 2023 se tient du 1er au 23 juillet, TF1info vous offre une petite remise à niveau pour être incollable tout au long de l'épreuve reine du vélo mondial.

. Avoir la pancarte : être le favori de la course, se dit d'un coureur à surveiller et à isoler.

. Avoir un ticket de sortie : être autorisé à partir dans l'échappée, se dit d'un coureur jugé peu dangereux.

. Bâcher : abandonner, quitter la course.

. Baroudeur : coureur adepte des échappées, qui attaque tôt et doit résister au retour du peloton.

. Becqueter de l'aile : prendre appui sur l'aile d'une voiture pour être propulsé dans une montée.

. Bordure : cassure du peloton, qui se retrouve morcelé à cause du vent.

. Boucher le trou : combler le retard d'un groupe sur un autre.

. Braquet : rapport entre le nombre de dents du plateau et le nombre de dents du pignon.

. Brûler le ravitaillement : profiter d'une ralentissement au ravitaillement pour partir en échappée.

. Casse-pattes : trajet exigeant qui empêche le cycliste de récupérer.

. Chasse-patate : être intercalé entre l'échappée et le peloton, sans espoir de rallier la tête de course.

. Chaudière : coureur dopé ou réputé pour consommer des produits dopants.

. Contre-la-montre : course solitaire ou en équipes, où il faut mettre le moins de temps.

. Coup de cul : élévation de la route obligeant le coureur à se lever de sa selle pour franchir l'obstacle.

. Danseuse : position utilisée en montée, où le coureur se tient debout sur sa selle.

. Échappée : s'extirper du peloton pour se placer en tête de la course.

. Emmener le sprint : protéger du vent son sprinteur lors d'un final en roulant à vive allure.

. Être dans la mafia : faire partie d'un groupe de coureurs, alliés de circonstances.

. Éventail : groupe de coureurs qui se place en diagonale pour se protéger du vent.

. Exploser : se retrouver dans l'incapacité de soutenir un effort.

. Faire la lessive : attaquer sans cesse pour épuiser le peloton.

. Frotter : toucher un adversaire avec le coude, le bras ou l’épaule pour se placer dans le peloton.

. Fumer la pipe : pédaler avec une facilité déconcertante, en faisant preuve d’une grande supériorité.

. Giclette : avoir subitement les ressources pour mener à bien un effort.

. Gruppetto : en montagne, un groupe d'attardés qui chercher à rallier l'arrivée dans les délais impartis.

. Lanterne rouge : dernier de la course.

. Marcher à l'eau claire : se dit d’un coureur qui n'utilise aucun produit dopant.

. Manger de la luzerne : chuter dans un pré.

. Mettre la chape : battre son adversaire au sprint avec le plus infime des écarts, quelques millimètres.

. Mettre le nez à la fenêtre : se porter en tête du peloton pour bluffer ou jauger ses adversaires.

. Passer par la fenêtre : être surpris par une vive accélération et ne pas pouvoir suivre.

. Peloton : groupe principal lors d'une course.

. Piocher : puiser dans ses dernières ressources et produire un effort inégal.

. Porteur d'eau : équipier au service du leader, qui roule pour lui, récupère les vivres et le protège du vent.

. Prendre un relais : se placer en tête d'un groupe, donner le rythme avant de rentrer dans la roue.

. Rouler dans le jardin : chercher à intégrer l'éventail en roulant sur le bas-côté, avec un risque de chute.

. Rester en croustille : ne plus pouvoir suivre le peloton.

. Se mettre à la planche : prendre de longs relais à la tête d'un groupe.

. Sucer la roue : rester dans la roue d'un coureur, bien abrité pour éviter le vent et profiter de ses efforts.

. Tirer sur la meule : accélérer vivement l'allure.


Yohan ROBLIN

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