Cancer de la vessie : bientôt une détection précoce grâce à un test d’urine ?

Publié le 21 février 2020 à 16h18, mis à jour le 21 février 2020 à 16h27
Cancer de la vessie : bientôt une détection précoce grâce à un test d’urine ?
Source : iStock

MÉDECINE – Selon une étude menée par l’Organisation mondiale de la santé, réaliser un test d’urine pourrait permettre de déceler un cancer de la vessie plusieurs années avant le diagnostic proprement dit.

Alors que 200.000 personnes décèdent chaque année d’un cancer de la vessie, l’Organisation mondiale de la santé a dévoilé ce jeudi les résultats d’une étude encourageante dans la lutte contre cette maladie. Selon les chercheurs, réaliser un test d’urine pourrait permettre de déceler un cancer de la vessie bien en amont du diagnostic.

Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques ont utilisé les données de plus de 50.000 individus, âgés de 40 à 75 ans, en Iran. "Des échantillons de sang, d’urine, de cheveux et d’ongles ont été prélevés auprès de tous les participants", indique le rapport de l’étude publiée dans la revue scientifique EBioMedicine. En moyenne, les individus ont été suivis une dizaine d’années. Parmi le panel, 40 personnes ont finalement développé un cancer de la vessie.

Une avancée significative

Parallèlement, un test permettant de déceler les mutations du gêne TERT, les plus fréquentes en cas de cancer de la vessie, a été développé. Grâce à lui, les chercheurs ont détecté ces mutations génétiques plus de 10 ans avant le diagnostic sur 46,7% des échantillons de patients ayant ensuite déclenché un cancer de la vessie.

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Ce test pourrait donc permettre de réduire l’utilisation d’outils invasifs et améliorer "significativement" la détection précoce de la maladie, explique à l’AFP le docteur Florence Le Calvez-Kelm, chercheuse au Centre international de recherche sur le cancer de Lyon, et l’une des principales rédactrices de l’étude. Si des recherches supplémentaires demeurent nécessaires, ce test pourrait servir à dépister les sujets à haut risque de développer ce cancer. "La consommation de tabac et l’exposition à certains agents chimiques" font notamment partie des facteurs de risque, selon l’Institut national du cancer.


La rédaction de TF1info

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