Combien de temps faut-il arrêter de fumer avant une opération ? Voici ce que préconise l’OMS

Publié le 21 janvier 2020 à 13h00
Combien de temps faut-il arrêter de fumer avant une opération ? Voici ce que préconise l’OMS
Source : AFP

RECOMMANDATIONS - Arrêter de fumer peut réduire les risques de complications post-opératoires et stimuler la cicatrisation des plaies. Mais quel est le bon moment pour le faire avant de passer au bloc ? L'OMS donne la réponse dans une étude.

C'est un point qui fait consensus : le fait d'arrêter de fumer à l'approche d'une opération peut avoir un impact positif sur la santé du patient. Mais combien de temps avant de passer sous le bistouri faut-il stopper la cigarette ? L'Organisation mondiale de la santé (OMS) tranche le débat dans une étude publiée lundi.

Selon ses travaux, menés conjointement avec l'Université australienne de Newcastle et la Fédération mondiale des sociétés des anesthésistes, c'est au moins un mois : "De nouvelles preuves révèlent que les fumeurs qui arrêtent de fumer environ 4 semaines ou plus avant l'opération chirurgicale ont un risque de complication plus faible", indique l'agence spécialisée de l'ONU dans son communiqué. Selon elle, à compter de ces 4 semaines de sevrage, chaque semaine supplémentaire sans tabac améliore de 19% l'état de santé du patient. Et six mois après leur opération, ceux qui ont respecté ce délai récupèrent mieux que ceux n'ayant pas stoppé le tabac.

Moins de risques de complications liées à l'anesthésie aussi

Après une opération, le corps humain met en effet tout en oeuvre pour cicatriser et combattre les infections éventuelles, un processus qui augmente les besoins en oxygène et nutriments. Or la nicotine et le monoxyde de carbone, présents dans les cigarettes, peuvent diminuer les niveaux d'oxygène présents dans le corps, augmentant le risque de complications post-opératoires, détaille l'OMS. Arrêter le tabac permet donc une meilleure circulation sanguine. 

Les patients qui cessent de fumer sont aussi moins susceptibles de subir des complications liées à l'anesthésie, selon l'étude. "Le rapport démontre qu'il y a des avantages à reporter une chirurgie mineure ou non urgente pour offrir aux patients la possibilité d'arrêter de fumer, ce qui se traduit par un meilleur résultat pour leur santé", a déclaré le Dr Vinayak Prasad, chef de l'Initiative Sans Tabac de l'OMS.


La rédaction de TF1info

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