"Chacun a son sommeil" : vous reconnaissez-vous dans l'un de ces profils de dormeurs ?

Publié le 24 novembre 2023 à 18h30

Source : JT 20h Semaine

Chacun de nous est différent face au sommeil.
Il y a ceux qui aiment traîner au lit jusqu’à la mi-journée, ceux qui préfèrent se lever à l’aube, ces dormeurs pour qui 6 heures de sommeil sont suffisantes et ceux qui en veulent le double...
Une spécialiste nous explique les caractéristiques des différents types de dormeurs.

Vous aimez dormir tôt le soir ? Ou préférez veiller tard ? Pour vous, une nuit de sommeil doit durer une dizaine d’heures ? Ou seulement six ? Il existe en fait de nombreux types de sommeil, avec chacun des caractéristiques différentes. "Nous ne sommes pas égaux face au sommeil, nous n’avons pas tous le même ni des besoins similaires", nous explique le docteur Sylvie Royant-Parola, spécialiste du sommeil et présidente du réseau Morphée. "En quelque sorte, chacun a son sommeil." Lequel est le vôtre ?

La durée du sommeil, du simple au double

Au niveau de la durée quotidienne du sommeil, il existe trois types de dormeurs : les courts-dormeurs, les moyens-dormeurs et les longs-dormeurs. "Les courts-dormeurs dorment 6 heures ou moins chaque nuit et sont en forme au réveil", souligne le Dr Royant-Parola. "Outre le fait que leur sommeil est court, il est surtout très efficace", affirme la spécialiste. "La prédominance de leur sommeil profond est assez impressionnante, il est très optimisé." Entre 3 et 5% de la population est concernée par ce type de sommeil. Mais pas question de tricher. "La faculté des courts-dormeurs est naturelle. Elle ne provient pas de l’utilisation de substances ou de comportements particuliers", note la présidente du Réseau Morphée.

À l’opposé de ces courts-dormeurs se trouvent ceux qui aiment passer du temps sous leur couette : les longs-dormeurs. "Ces personnes ont besoin de beaucoup de sommeil pour être en forme. Cela peut être 9, 10 ou même 11 heures par nuit !", rappelle le docteur. "Si elles dorment moins, elles sont très fatiguées le lendemain. Ce qui, dans notre rythme de vie actuel, peut être un vrai handicap." Pour elles, le Dr Royant-Parola conseille de "respecter vraiment le temps de sommeil, malgré la contrainte représentée au niveau de l’emploi du temps". 5% de la population figure dans cette catégorie.

Entre les deux extrêmes se situent les moyens-dormeurs : entre 6 et 9 heures par nuit. Et si vous ne savez pas quel est votre temps de sommeil idéal, la présidente du Réseau Morphée vous donne un conseil pour le calculer. "Prenez la durée de sommeil que vous avez pendant les vacances ou dans des conditions sans contraintes, enlevez 2 heures et vous trouvez votre durée de sommeil optimale en période de travail."

À quelle heure vous couchez-vous ?

Autres aspects différents du sommeil : l’heure du lever et du coucher. Il y a tout d’abord les "couche-tôt lève-tôt". "Ce sont des personnes qui se lèvent à 6 heures du matin et gardent un rythme très tôt pendant les vacances", affirme Sylvie Royant-Parola. "Pour elles, la grasse matinée, c’est 7h30 !" Si ce rythme est "parfaitement adapté en période de travail", il restreint les activités le soir. "Ce sont des personnes souvent en difficulté pour les sorties ou les fêtes... Au-delà de 22h30, elles accusent une vraie fatigue." 4 à 5% de la population est concernée.

À l’inverse, il y a les "couche-tard lève-tard". "Pour eux, se coucher avant minuit est difficile", reconnait la spécialiste du sommeil. Si veiller n’est pas un souci, se lever tôt en période de travail est en revanche beaucoup plus délicat. "Ces personnes sont très heureuses le week-end mais sont en souffrance la semaine. Je leur conseille de garder le rythme le plus constant possible et de ne pas se lever à midi le week-end pour ne pas que le début de semaine ne soit pas trop difficile. Faire le grand écart au niveau des horaires de lever entre la semaine et le week-end est en effet très délicat", explique la spécialiste. Une fois encore, environ une personne sur 20 est concernée.

Êtes-vous un bon ou un mauvais dormeur ?

Autre point de différence entre les individus : la qualité du sommeil. "Il y a les bons dormeurs et les mauvais", indique l’experte. "Les mauvais dormeurs sont des individus avec un sommeil qui devrait être satisfaisant mais qui ne sont pas en forme. Ils se réveillent avec le sentiment que la nuit aurait pu être meilleure. Pour eux, ce n’est ni un moment agréable, ni un moment reposant." À l’inverse, "un bon dormeur est quelqu’un d’heureux, qui est en forme. Pour lui, le sommeil est un plaisir".

Mais attention toutefois à ne pas dérégler le sommeil. Pour les bons comme pour les mauvais dormeurs, Sylvie Royant-Parola distille quelques conseils qui pourraient vous être utiles pour améliorer la qualité de votre sommeil. "Le sport est un extrême régulateur du sommeil profond. En faire au moins 4 fois par semaine pendant 30 minutes permet d’améliorer sa qualité. Respecter la régularité des horaires permet également de le stabiliser. Enfin, il ne faut pas prendre de mauvaises habitudes, tels que des repas trop copieux le soir, trop faire la fête, regarder les écrans juste avant de se coucher ou encore boire de l’alcool..."


Idèr NABILI

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