Non, la PMA n'augmente pas les risques d'accouchements prématurés

Publié le 16 janvier 2019 à 18h46
Non, la PMA n'augmente pas les risques d'accouchements prématurés

BONNE NOUVELLE - Selon une étude finlandaise portant sur près de 4.000 enfants, la PMA n’entraînerait pas, comme d'autres recherches avaient pu le suggérer, davantage de risques de naissances prématurées ou d'enfants présentant un petit poids à la naissance.

La mission parlementaire sur la loi de bioéthique, dont le rôle est de préparer le débat législatif, a rendu mardi les conclusions de nombreuses auditions. Elle préconise notamment  d'ouvrir la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes et aux femmes seules et de la faire rembourser par la Sécurité sociale.

La veille, une autre nouvelle concernant la PMA avait été annoncée par The Lancet. Selon une étude parue dans le magazine scientifique, le recours à cette pratique n’aurait pas, contrairement aux craintes, d’effets sur la santé du bébé à naître. Plusieurs études avaient en effet, ces dernières années, démontré qu'elle entraînait davantage de risques de naissances prématurées ou d'enfants présentant un petit poids.

Des risques plutôt liés à d'autres facteurs

Pour leurs recherches, les scientifiques à l’origine de l’étude ont étudié les données accompagnant la naissance de 2776 enfants entre 1995 et 2000 en Finlande. Il en est ressorti que les bébés nés grâce à la PMA pesaient en moyenne 60 grammes de moins que les autres et que le risque d’accouchement prématuré était de 2,5 points supérieur à la normale. Difficile, à ce stade, de ne pas conclure que la PMA représente un risque pour la santé de l'enfant.

Pourtant, en comparant les naissances de 1245 frères et sœurs nés à la même période, l'un conçu grâce à une PMA, l'autre pas, la théorie ne semble plus aussi évidente. Car cette fois-ci, les différences de poids (-35 grammes) et de risque d’accouchement prématuré (1,5 point supérieur à la normale) étaient bien moindres, conduisant les scientifiques à considérer que ces données n’étaient pas forcément liées à la PMA en elle-même. "Nos résultats indiquent que cette augmentation du risque est en grande partie attribuable à des facteurs autres que la procréation médicalement assistée", concluent ainsi les auteurs de l'étude. La pollution de l'air, la consommation d'alcool ou de tabac et l'âge avancé de la mère peuvent entre autres influer.


La rédaction de TF1info

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