Au Canada, les patients peuvent désormais se faire prescrire des visites... au musée

par Charlotte ANGLADE
Publié le 17 octobre 2018 à 12h02
Au Canada, les patients peuvent désormais se faire prescrire des visites... au musée
Source : Thinkstock

AVANT-GARDE - Alors qu'en France, la prescription par les médecins de séances de sport pour certains patients est permise depuis 2016, le Canada expérimente un tout autre projet : des visites au musée sur prescription. Le dispositif, qui se base sur l'art-thérapie, vise à permettre aux patients d'oublier leurs souffrances le temps de quelques heures.

Depuis 2016 en France, les médecins traitants ont la possibilité de prescrire à leurs patients atteints de maladie chronique des séances de sport. Mais peu d’entre eux le font, craignant que le risque pour leur santé soit supérieur aux bénéfices de l’exercice physique. Si bien que la Haute autorité de santé (HAS) a publié ce mercredi un guide pour rassurer les médecins dans leurs choix. Dans le même temps au Canada, un tout autre genre de prescription émerge. Dans le cadre d’un projet pilote, les médecins membres de Médecins francophones du Canada (MFDC) vont désormais pouvoir prescrire des visites gratuites au Musée des beaux-arts de Montréal, rapporte Radio Canada.

Un temps pour évacuer ses souffrance et son anxiété

"On connaît les hormones du bien-être qui sont sécrétées pendant l’exercice et elles sont tout à fait semblables aux hormones sécrétées lors d’une visite muséale", explique au micro de Radio Canada le docteur Hélène Boyer, également vice-présidente de Médecins francophones du Canada.

Le dispositif, qui s’adresse eu premier lieu à des patients souffrant de problèmes de santé physique et mentale, peut aussi, précise-t-elle, être très bénéfique aux personnes à qui un cancer vient d'être diagnostiqué, ou encore à des patients sortant d'une hospitalisation. "Quand on regarde une œuvre d’art, notre attention est d’un coup portée sur l’œuvre et on évacue nos souffrances, nos anxiétés." Chacun des patients pourra se faire accompagner gratuitement par trois autres personnes : un adulte et deux enfants.

Si le projet est concluant, il pourrait être généralisé.


Charlotte ANGLADE

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