FOCUS - Vingt personnes ont été contaminées dans les Alpes-Maritimes et le Vaucluse depuis le mois de juillet par le virus du Nil occidental. Transmis par le moustique, il peut dans certains cas mettre la vie des personnes infectées en danger.
Si les virus Zika ou Chikungunya ont peu fait parler d’eux cet été en France, celui du Nil occidental, ou West Nile, a pris le relais. Selon l’Agence régionale de santé (ARS) de Provence-Alpes-Côte d’Azur, vingt cas d’infection humaine ont été identifiés dans les Alpes-Maritimes et le Vaucluse depuis le 7 juillet dernier. De quoi pousser l’Etablissement français du sang (EFS) à demander aux personnes ayant séjourné dans plusieurs départements du Sud concernés par le virus de ne pas faire de don pendant 28 jours. Sont également concernés les Bouches-du-Rhône, les Pyrénées-Orientales, le Var, mais aussi Monaco.
Cette infection est la plupart du temps causée par des piqûres de moustiques communs (Culex), qui ont eux-mêmes été contaminés en piquant des oiseaux infectés par cette maladie. Chez environ 80% des personnes, l’infection est asymptomatique. Les 20% restant peuvent développer de la fièvre, des céphalées, des nausées et vomissements, accompagnés d’une grosse fatigue, voire, parfois, d’une éruption cutanée sur le tronc. Pour un cas sur 150, l’infection peut évoluer vers une maladie grave, telle qu’une méningite du Nil occidental ou encore une paralysie de type poliomyélitique, rapporte l’Organisation Mondiale pour la Santé (OMS).
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Un virus sous surveillance en France
Le virus du Nil occidental est courant en Afrique, en Europe, au Moyen-Orient, en Amérique du Nord et en Asie occidentale. En France, sa circulation est actuellement suivie par un triple dispositif de surveillance. Il est appliqué aux humains, aux oiseaux et aux chevaux, qui sont aussi vulnérables.
Pour s'en protéger, l'ARS conseille d'éliminer toute source d'eaux stagnantes. Celles-ci constituent des gîtes larvaires. Porter des vêtements amples et couvrants et utiliser des répulsifs constitue également un bon moyen de défense. "Enfin, toute personne présentant une fièvre accompagnée de maux de tête et de dos, de douleurs musculaires, d’un gonflement des ganglions du cou, d’une éruption cutanée, voire des troubles du comportement ou des propos incohérents doit consulter son médecin", ajoute l'Agence.