Journée mondiale de l'AVC : les facteurs de risques et les moyens de s'en prémunir

Publié le 29 octobre 2022 à 16h30, mis à jour le 29 octobre 2022 à 17h13

Source : Sujet TF1 Info

Chaque année, plus de 140.000 Français sont touchés par un accident vasculaire cérébral.
Pourtant, certains facteurs de risques peuvent être éliminés.
TF1info fait le point alors que se tient ce samedi la journée mondiale de l'AVC.

Un accident vasculaire cérébral touche une personne toutes les quatre minutes en France. "L’attaque cérébrale" est ainsi la première cause de handicap chez l’adulte, la deuxième cause de démence et la troisième cause de mortalité. Et pour cause : lorsque le sang s’arrête de circuler dans une partie du cerveau, celui-ci ne reçoit plus l’oxygène et les éléments nutritifs dont il a besoin. 

Une réalité à laquelle les pouvoirs publics tentent de sensibiliser, à l'occasion de la Journée mondiale de l'AVC qui se tient ce samedi 29 octobre. Certes, il n’est pas toujours possible de prévenir un AVC. "Parmi les facteurs de risque, certains tels que l’âge, le sexe (masculin), le poids de naissance (inférieur à 2,5 kg) ou une histoire d’AVC dans la famille ne sont pas modifiables", prévenait Marie-Germaine Bousser, professeur de neurologie et membre titulaire de l’Académie nationale de Médecine dans son livre AVC : en réchapper et y échapper (ed. Muscadier et Inserm, 2016). En revanche, il est possible d’agir sur d’autres facteurs.

Les facteurs médicaux

L’hypertension artérielle, le diabète et l’hypercholestérolémie sont trois maladies susceptibles d’augmenter les risques d’AVC. Mais parfois, aucun symptôme ne se manifeste pendant des années. D’où l’importance de suivre l’évolution de sa pression artérielle, de sa glycémie (taux de sucre dans le sang) et de sa cholestérolémie (taux de cholestérol dans le sang).

- L’hypertension artérielle : "elle multiplie le risque d’AVC par quatre", notait le professeur Bousser. Pour baisser la pression artérielle, elle préconise de diminuer le sel dans la nourriture, de pratiquer régulièrement une activité physique et de se faire prescrire des médicaments le cas échéant.

- Le cholestérol : une trop grande quantité de cholestérol dans le sang favorise le développement de complications artérielles, AVC inclus. Ici, un régime pauvre en graisses et la prise de médicaments, comme les statines, peuvent être conseillés par le médecin traitant.

Par ailleurs, si vous souffrez de diabète, sachez qu'il multiplie le risque d’infarctus cérébral par trois, en abaisse l’âge de survenue, et en accroît la sévérité. Là encore, le traiter permet de diminuer le risque. 

Les facteurs liés au style de vie

Adopter une bonne hygiène a un rôle bénéfique certain sur la santé. 

- Le tabac : il "double le risque d’AVC et, avant 50 ans, il quadruple le risque", expliquait Marie-Germaine Bousser dans son ouvrage. Bien sûr, plus on fume beaucoup et depuis longtemps, plus le risque est grand. Inversement, il diminue peu à peu après l’arrêt du tabac.

 

- L’alcool : la boisson est toujours un facteur de risque majeur de l’AVC. Le risque est toujours présent même lorsque la consommation est faible (deux verres de vins pour ces messieurs et un verre pour ces dames). 

- L’absence d’activité physique : "les personnes qui n’ont pas d’activité physique régulière ont un risque d’AVC supérieur de 25 à 30% à celles qui en ont une et à l’inverse, l’activité physique régulière réduit le risque", affirmait la spécialiste.  Rappelons qu'il est conseillé de marcher au moins 30 minutes par jour. 

- L’alimentation : les conseils diététiques foisonnent. Et pour cause, ce facteur de risque est particulièrement difficile à étudier scientifiquement. "Les données les plus solides concernent l’effet néfaste du sel et l’effet bénéfique des fruits et légumes", selon la chercheuse. "Des données d’observation, mais sans preuve scientifique, suggèrent une relation entre diminution du risque d’AVC et augmentation de la consommation de nombreux autres aliments : poisson, noix de toutes sortes, huile d’olive extravierge, thé, chocolat, viande blanche, etc." À noter qu'il vaut mieux préparer ses propres repas pour mieux contrôler la composition des plats. 


La rédaction de TF1info

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