VIH : davantage (mais encore trop peu) de dépistage, moins de diagnostics de séropositivité

SIDA - Le dernier Bulletin épidémiologique hebdomadaire de Santé publique France, consacré au VIH, note que le nombre de tests de dépistage a augmenté en 2018, parallèlement à une diminution du nombre de de découvertes de séropositivité. Néanmoins, encore trop de personnes ont été diagnostiquées à un stade avancé de l'infection.
"L’activité de dépistage continue à progresser en France", souligne le dernier Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de Santé publique France, un organisme rattaché au ministère de la Santé. Selon les données qu'il a recueillies auprès des laboratoires d'analyses, 5,8 millions de tests y ont été réalisés l'an dernier, soit une augmentation de 3% par rapport à 2017 (et de 11% si l'on prolonge la comparaison jusqu'à 2013). Dans le même temps, ces sérologies VIH ont débouché sur moins de diagnostics positifs : 6.155 personnes ont découvert être séropositives en 2018, soit 7% de moins que l'année précédente.
"La diminution du nombre de découvertes de séropositivité, couplée à une augmentation de l’activité de dépistage, peut refléter une diminution du nombre de personnes infectées non diagnostiquées et/ou une diminution de l’incidence depuis plusieurs années", note donc le BEH.
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Le recours au dépistage encore "très insuffisant"
Le chemin à parcourir reste néanmoins long : notant que sur les près de 6.200 personnes diagnostiquées séropositives l'an dernier, 1.700 l'ont été à un stade avancé de l'infection, les auteurs de ces travaux préviennent que "les efforts doivent être poursuivis" : "Dans une perspective de réduction de l’épidémie, il est indispensable de poursuivre la sensibilisation à la nécessité du dépistage du VIH auprès des populations les plus concernées par ce retard au diagnostic et auprès des professionnels de santé à leur contact".
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VIH : deuxième cas de rémission
En 2016, est-il rappelé par ailleurs, l'enquête du Baromètre Santé, réalisée auprès de près de 15.000 personnes, avait montré la divergence entre les opinions sur le dépistage et ce que font réellement les gens : neuf répondants sur dix estimaient alors que toute personne devrait être testée pour le VIH au moins une fois dans sa vie, mais 45% hommes et 38% des femmes n’avaient à l'époque jamais réalisé de test. "Le recours au dépistage du VIH reste très insuffisant en France métropolitaine, déplore aujourd'hui ce BEH. Son amélioration est nécessaire afin de réduire la méconnaissance de la séropositivité et d’améliorer la précocité du diagnostic pour une mise sous traitement antirétroviral rapide."
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