3 bonnes raisons de guetter "The Little Stranger"

Publié le 13 septembre 2018 à 11h20
3 bonnes raisons de guetter "The Little Stranger"

PREVIEW – En salles le 26 septembre prochain, "The Little Stranger" met en scène les relations troubles entre un médecin de campagne et une famille d’aristocrates sur le déclin, dans l’Angleterre d’après-guerre.

"The Little Stranger", c’est un peu Stephen King chez James Ivory. Nous sommes en 1948 et le docteur Faraday est appelé au chevet de l’un des habitants de Hundreds Hall, un somptueux manoir où il assista, enfant, aux fêtes champêtres organisées par la famille Ayres. Hélas, la guerre est passée par là. Et le théâtre de ses rêves n’est plus qu’un lointain souvenir. Il n’aura pourtant de cesse d’y revenir, captivé par Caroline, l’héritière qui se refuse à lui. Voici trois bonnes raisons de s'impatienter.

Pour l’inspiration machiavélique

Le film de Lenny Abrahamson est l’adaptation du roman éponyme de l’auteure galloise Sarah Waters. Si vous ne l’avez pas lu, vous avez peut-être vu "Mademoiselle", réalisé par le cinéaste sud-coréen Park Chan-wok à partir de son premier succès, "Fingersmith". Son péché mignon ? Croquer les névroses de la bourgeoisie pour en tirer des intrigues sulfureuses où se mêlent la vengeance et la luxure. A l’image de Faraday, le spectateur entre à pas feutrés dans la demeure de la famille Ayres, plongée dans une torpeur qui dissimule bien des secrets...

Pour le casting haut de gamme

Il est partout. Et il sait tout faire ! De "Star Wars" à "Mother !", en passant par "Ex-Machina" et "Pierre Lapin", l’éclectique et talentueux Domhnall Gleeson prête ses traits au taiseux Faraday. Ruth Wilson, la star de la série "The Affair", incarne Caroline, la troublante héritière qui fait battre son cœur. Flic raciste dans "Detroit", l’excellent Will Poulter interprète son jeune frère, défiguré par la guerre. L’indispensable Charlotte Rampling joue leur mère et complète ce tableau de famille totalement schizo.

Pour l’atmosphère troublante

Demeure victorienne en ruines,  Hundreds Hall abrite les fantômes de l’étrange famille Ayres. Après "Room", le drame oscarisé avec Brie Larson, tourné aux Etats-Unis, le réalisateur irlandais Lenny Abrahamson renoue avec l’Europe pour tisser un drame psychologique qui bascule peu à peu vers l’horreur pure. "The Little Stranger" joue avec les codes du film d’époque et distille un malaise permanent, sans qu’on sache très bien d’où viendra le crime.

>> "The Little Stranger", de Lenny Abrahamson. Avec Domhnall Gleeson, Ruth Wilson, Will Poulter, Charlotte Rampling. En salles le 26 septembre


Jérôme VERMELIN

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