UN JOUR A DEAUVILLE 2016. Episode 1

Publié le 3 septembre 2016 à 19h11, mis à jour le 4 septembre 2016 à 19h07
UN JOUR A DEAUVILLE 2016. Episode 1
Source : Abaca press

EN DIRECT DE DEAUVILLE 2016. Chloé Moretz honorée, Diane Kruger infiltrée ("Infiltrator"), Viggo transcendé ("Captain Fantastic"), David McKenzie westernisé ("Commancheria"), Kelly Reichardt emberlificotée ("Certain Women"). Le cinéma américain représenté dans toute sa diversité au Festival de Deauville.

Depuis l'Ouverture du 42e Festival du cinéma Américain, des fans hurlent un prénom toutes les dix minutes devant la Villa Kiehl's, là où se retrouvent les stars pour donner des interviews. On appelle ça la passion Chloé Moretz, la jeune actrice de 19 ans qui a eu droit à un bel hommage sur scène avant la présentation en avant-première de Infiltrator avec Diane Kruger (elle aussi présente pour l’occasion). Bryan Cranston, alias Walter White dans Breaking Bad, trouve un nouveau rôle intense en agent ayant infiltré dans les années 80 l’une des organisations de Pablo Escobar. 

Premier film de la compétition ce samedi matin : Captain Fantastic de Matt Ross avec Viggo Mortensen en papa hippie enseignant la franchise à ses ouailles et tentant de se réinsérer dans la société après avoir vécu dans l'isolement pendant une décennie. Seul le réalisateur (en photo ci-dessous) avait fait le déplacement. Dans la salle, ça riait et ça pleurait beaucoup, a priori autant que lors de la présentation de cette réflexion sur l'éducation des enfants au Festival de Cannes dans la section du Certain Regard. En sortant, une phrase revenait dans toutes les bouches: "Les enfants sont formidables". Les spectateurs dispensaient de nombreux cinq étoiles aux hôtesses chargées de recueillir leurs notes à la fin de la projection. Au palmarès le week-end prochain, probablement. 

Abaca press

A la fin de la projection, nous avons rendez-vous direction l'hôtel Normandy pour interviewer le réalisateur David MacKenzie, venu pour présenter Commancheria, son "nouveau western" avec Chris Pine, Ben Foster et Jeff Bridges. Alors que nous lui posons quelques questions sur le "genre", il nous répond que la grande inspiration sur ce film reste un polar et non un western. Si, si, un polar et pas le plus mauvais: Tuez Charley Varrick. 

Pendant plus d’une demi-heure, David MacKenzie nous parle de sa passion pour l’immense Don Siegel mais aussi de sa cinéphilie et plus précisément du film qui a bouleversé son parcours de cinéphile : Stranger than paradise, de Jim Jarmusch, qu'il considère comme "parfait". Fan de cinéma indépendant mais aussi fan de cinéma français. De Diva de Beineix pour son utilisation de la musique. De Godard qui reste son cinéaste préféré au monde («La Nouvelle Vague, cette révolution»). De Carax, aussi, évidemment. Entretien à venir sur le site. Et un petit cadeau de la part du réalisateur pour la route...

Ce samedi après-midi, à la projection de Certain Women de la réalisatrice Kelly Reichardt (qui n'a pas fait le déplacement), les sièges claquent et les commentaires s'expriment à voix haute pendant la projection, comme si on était dans son salon. Une spectatrice, en voyant Laura Dern à l’écran, s'exclame au bout d'une minute: «ah, j’adore cette actrice» avant de poursuivre, dix secondes plus tard: «par contre, qu’est-ce qu’elle a morflé». C’est la magie Deauville où les films par trop exigeants dans la durée clivent toujours autant le public entre ceux qui adhèrent et ceux qui rejettent. Les fans hardcore de Kristen Stewart n’ont pas attendu la fin de la projection pour quitter la salle. Et les spectateurs dispensaient de nombreux une étoile aux hôtesses, en ajoutant "et c'était archi-nul". Ambiance. 

CLIN D'OEIL. En attendant son hommage ce samedi soir avant la projection de Free States of Jones de Gary Ross avec Matthew McConaughey, Stanley Tucci a inauguré sa cabine sur les planches...


Romain LE VERN

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