DEAUVILLE 2016. Christa Theret, fan de Scorsese, Tarantino et Jarmusch

Publié le 9 septembre 2016 à 10h48
DEAUVILLE 2016. Christa Theret, fan de Scorsese, Tarantino et Jarmusch
Source : Charly Triballeau/AFP

INTERVIEW. Membre du jury de la révélation Khiel's du 42e Festival du Cinéma Américain de Deauville, l'actrice Christa Theret nous raconte sa découverte du cinéma américain.

Comment avez-vous découvert le cinéma indépendant américain?

Christa Theret : Toute seule comme une grande, aux alentours de 15 ans. Il n’y avait pas de télévision à la maison, j’ai juste vu quelques films de Charlie Chaplin et de Akira Kurosawa avec mon père. C’est plus tard que j’ai décidé d’aller à la Fnac pour acheter des dvds de classiques en promotion et c’est ainsi que j’ai pu découvrir les films de Martin Scorsese, Quentin Tarantino, Jim Jarmusch. Respectivement, j’ai un souvenir très fort de Dead Man, de Jackie Brown et des Affranchis. En voyant un film comme Les Affranchis, on se dit, en tant que spectateur, que l’on n’a jamais vu ça et on apprend sur une époque, sur une manière de vivre. J’ai également eu cette sensation devant une série comme Les Soprano. De manière générale, dans le cinéma américain, les réalisateurs ont une manière de raconter les histoires de façon pop et de s’intéresser à des personnages un peu swag. Ils contrôlent tout et parfois il est possible de déceler une forme d’ironie dans leur façon de dépeindre leur pays.

Un acteur ou une actrice américaine qui vous bluffe à chaque fois ?

Christa Theret : J’adore Cate Blanchett, je trouve son parcours absolument génial. Sa composition dans Blue Jasmine de Woody Allen est hallucinante. Kristen Stewart, aussi, m’inspire beaucoup de respect. Chez les hommes, j’aime Joaquin Phoenix et je suis attentivement Bryan Cranston depuis que je l’ai découvert dans la série Breaking Bad

Qu’est-ce qui vous touche le plus en tant que spectatrice ?

Christa Theret : La poésie et la mise en scène, de toute évidence. Je suis sensible à la lumière, à la photo, à la manière dont les acteurs et donc les personnages se déplacent dans le cadre. J’aime quand ça a du sens, aussi.


Romain LE VERN

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