"Exodus: Gods and Kings" de Ridley Scott interdit aux Emirats arabes unis

par Amandine REBOURG
Publié le 30 décembre 2014 à 9h47
"Exodus: Gods and Kings" de Ridley Scott interdit aux Emirats arabes unis

CINÉMA - Après le Maroc et l'Egypte, "Exodus: Gods and Kings" de Ridley Scott sur la fuite de Moïse hors d'Egypte ne sera pas projeté dans les cinémas des Emirats arabes unis "en raison d'erreurs religieuses et historiques", ont déclaré mardi les autorités.

La censure continue pour "Exodus: Gods and Kings" de Ridley Scott sur la fuite de Moïse hors d'Egypte. Le film, déjà interdit au Maroc et en Egypte ne sera pas projeté dans les cinémas des Emirats arabes unis "en raison d'erreurs religieuses et historiques", ont déclaré mardi 30 décembre, les autorités.

"Nous avons des réserves sur le film parce qu'il contient des erreurs religieuses et historiques", a affirmé à l'AFP Juma Obaid al-Leem, directeur au National Media Council, autorité chargée d'approuver la sortie des films aux Emirats.

"Nous ne permettons pas la distorsion des religions"

En réalité, selon ce responsable émirati : "l'histoire racontée dans le film contredit celle de la Bible" où "Moïse est un prophète et pas seulement un prédicateur de la paix". En outre, le film ne sera pas diffusé aux Emirats parce qu'il "personnifie des prophètes et Dieu", a encore expliqué M. Leem. "Nous ne permettons pas la distorsion des religions (...) Lorsqu'il s'agit de films religieux ou historiques, nous faisons attention au récit qui doit être correct et prenons soin de ne pas heurter les sentiments des autres", a souligné M. Leem.

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Il a cependant insisté sur le fait que, selon lui, la censure aux Emirats n'était pas sévère et que de nombreux films étrangers étaient autorisés. "C'est normal si nous exprimons des réserves concernant un film sur 1.000". L'Etat des Emirats arabes unis est un pays musulman, mais près de 90% des 8,5 millions d'habitants sont des étrangers, en grande majorité non-musulmans.

"Exodus: Gods and Kings", qui a coûté 140 millions de dollars, en a rapporté 24,1 millions pour son premier week-end d'exploitation à la mi-décembre aux Etats-Unis, selon des chiffres d'Exhibitor Relations. Vendredi, le ministre égyptien de la Culture avait justifié l'interdiction en affirmant que le film de Ridley Scott "falsifait" l'Histoire. Le lendemain, la distributrice du film au Maroc avait annoncé une déprogrammation en expliquant que la fresque biblique "représentait Dieu".


Amandine REBOURG

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