Kyan Khojandi : "Rosalie Blum est un film qui vous twiste la gueule"

Publié le 23 mars 2016 à 9h00
Kyan Khojandi : "Rosalie Blum est un film qui vous twiste la gueule"

DOUBLE ACTU – Révélé par la mini série "Bref" sur Canal +, l’acteur est pour la première fois en tête d’affiche dans "Rosalie Blum". Metronews l’a rencontré pour évoquer cette adaptation de la BD de Camille Jourdy ainsi que son tout nouveau stand up, aussi émouvant que désopilant.

Vous dernier spectacle s’appelle Pulsions. Quelle est justement celle qui vous a poussé à accepter Rosalie Blum ?
C’était plus qu’une pulsion : une évidence. Je me suis totalement identifié à mon personnage. C’est un mec endormi, comme moi, il y a 10 ans, à Reims. Je travaillais dans le magasin de mon père, je faisais du droit, je n’étais pas à plaindre mais j’avais l’impression que quelque chose m’attendait ailleurs. J’ai alors croisé le théâtre comme mon personnage rencontre Rosalie, et je suis parti à Paris. Le film traite de quelque chose de très intime, du déclic qui change une vie.

C’est votre premier rôle en tant que tête d'affiche. Il a été difficile à choisir ?
Non, mon cœur m’a dit d’aller vers Rosalie. C’est un objet nouveau, simple, tendre, sans étiquette. Il mélange plein de genres et vous twiste la gueule (rires) : c’est un film qui fait du bien et qui surprend.

Julien Rappeneau vous a choisi après vous avoir vu dans Bref. Cette série, c’est une chance ou un boulet ?
C’est tout sauf un boulet ! C’est une chance incroyable d’être reconnu pour son travail. Quand les gens entrent à l’Européen où je joue mon nouveau spectacle, ils viennent d’abord voir le mec de Bref. En sortant, ils ont découvert Kyan et m’appellent par mon prénom. C’est cool mais je ne cherche en aucun cas la rupture avec Bref : ça fait partie de ma vie.

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Votre spectacle Pulsions* est né tout de suite après Bref ?
Non, comme je le dis sur scène, je me suis consacré pendant un an à ma famille. Mon père était malade. Il fallait en profiter, c’était le moment.

Sur scène, il est justement beaucoup question du décès de votre père. Faire rire avec du drame, c’est une forme de politesse ?

J’ai été élevé comme ça et je faisais déjà rire avec la dépression dans Bref. Cette fois, je m’étais mis au défi de parler du deuil avec humour. Je suis ému de voir que le public comprend et me suit.

Vos proches l’ont vu ?
Ma mère a été bouleversée. Mes amis, mon frère sont venus. Ils me disent tous que ce nouveau spectacle me ressemble.

Ce n’était pas le cas du premier ?
Quand on commence en tant qu’humoriste, on veut divertir, être drôle, être accepté parce qu’on a peur, parce que personne ne vous connaît. Mais c’est finalement quand j’ai arrêté de chercher à plaire et que je me suis mis à parler de ma vie dans Bref, que tout a décollé, que j’ai saisi un truc qui résonnait chez les gens.

La prochaine étape, c’est l’écriture pour le cinéma ?
J’en rêve mais j’attends la bonne histoire.

* Pulsions. Théâtre de l’Européen, du jeudi au samedi à 20h, jusqu’au 28 mai. Puis en tournée en France.


La rédaction de TF1info

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