"La Dream Team" : comment Medi Sadoun a fait croire à Cavani et Sirigu qu'il était un joueur du PSG

Publié le 23 mars 2016 à 10h25
"La Dream Team" : comment Medi Sadoun a fait croire à Cavani et Sirigu qu'il était un joueur du PSG

INTERVIEW – Révélé par la série "Kaïra Shopping" et propulsé par le succès de "Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ?", Medi Sadoun joue une star du PSG qui va devoir se remettre en question suite à une grave blessure dans "La Dream Team", en salles ce mercredi. Rencontre.

Comment se retrouve-t-on joueur du PSG dans La Dream Team ?
Le réalisateur Thomas Sorriaux et son producteur m’ont envoyé le scénario que j’ai lu d’une traite, en 1h30. J’avais déjà fait kaïra, trader, flic, avocat, gynéco… Et là, on me proposait d’être footballeur, ce qui est un vrai kiff ! Et c’était maintenant ou jamais car à 42 piges, j’ai quand même l’âge de mes artères. (rires) Avant le tournage, je pesais 88kg et j’étais incapable de cavaler plus de 10 mètres. Résultat : j’ai perdu 10 kg…

Le fan de Rocky que vous êtes a dû apprécier ce travail de transformation physique…
(Rires) Bien vu ! Je lui ai emprunté cette abnégation pour arborer les couleurs du PSG, pour être crédible. Un nutritionniste et un coach sportif m’ont chaperonné pendant environ deux mois. En plein hiver, je n’avais chez moi que des brocolis, des radis et des biscottes. Trois fois par semaine, j’allais à un stade amateur à la porte d’Asnières pour retrouver des sensations. A chaque appui, je me tordais une cheville.

Tout cet entraînement a surtout été mis en place pour la séquence d’ouverture où on vous voit jouer au Parc des Princes. Pouvez-vous révéler les secrets de ces images ?

On a tourné pendant 9 minutes, devant 40.000 spectateurs, à la mi-temps de PSG-Guingamp. Des joueurs de CFA m’ont épaulé. Le tout a été filmé avec les vrais axes de caméra de Bein Sport. Et là, souvenir énorme, j’ai marqué un but du premier coup. On me voit par ailleurs sortir du vestiaire. Ça, c’était lors de PSG-Metz. Canal + nous a permis de tourner près des vestiaires. Le club était au courant, mais pas les joueurs. Imaginez donc l’étonnement de Cavani quand, après m’être fait vérifier mes crampons, je l’ai rejoint en queue de file. Je lui ai tapé sur le dos. Je devais m’assurer d’avoir des trucs dans la boite car nous n’avions droit qu’une seule prise (rires). Et là, t’as Sirigu qui arrive derrière moi, je lui fais un check et il me demande qui je suis. Ce à quoi je réponds en italien : "Je suis arrivé ce matin".

Votre personnage, Maxime, cristallise tout ce qu’on peut reprocher de plus négatif à certains footballeurs professionnels…
Une fois que ces très jeunes milliardaires ont dépassé leurs besoins primaires de sécurité et d’estime, avec leurs bagnoles par exemple, il leur reste plein de thunes. Certains sont alors prédestinés aux dérives. Exactement comme mon personnage, qui a perdu ses valeurs et qui retourne à la campagne en se prenant son passé en pleine gueule. Il va alors changer progressivement d’attitude vis-à-vis de son entourage et rencontrer une femme qui s’en fout de son statut de sportif. De quoi fracasser son comportement de sale gosse à l’égo surdimensionné…

Gérard Depardieu joue le rôle de votre père. Comment avez-vous vécu cette collaboration ?

C’était fou. Lui donner la réplique, c’était comme vouloir mettre un petit pont à Messi. J’ai fait 3 films, lui 300. Heureusement, je ne me suis pas posé trop de questions. J’ai laissé les choses venir. Je n’avais pas de préjugés sur lui. C’est un homme simple, généreux, taquin, un peu dans l’excès, impatient, qui veut s’amuser. Il va voir tout le monde, les agriculteurs, les gens… Il aime la France et le terroir contrairement à ce qui se dit. Il est peut-être un peu déçu que des choses aient changé…

Si vous étiez sélectionneur, quelle serait votre Dream Team ?

Oula ! Je dois avouer que je mets traditionnellement une heure à choisir une pizza… (Rires et petit réflexion) J’aime bien Matuidi, que je mettrais en récupération, Verratti, Messi à droite, Cristiano Ronaldo en pointe… Allez Zidane aussi, Maradona, Pelé, Cruijff, Zico, Ronaldo du Brésil et Casillas dans les cages. Que des attaquants en fait, pas de défenseurs !

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La rédaction de TF1info

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