"Le livre de la jungle" : la recette d’une nouvelle formule qui enchante

CULTE - Près de 50 ans après la version animée de Disney, "Le livre de la jungle" s’offre une nouvelle jeunesse en salles ce mercredi. Fort des récents progrès technologiques, l’univers imaginé par Rudyard Kipling devient là plus palpable, magique et enthousiasmant que jamais. De passage à Paris en début de semaine, le cinéaste Jon Favreau a évoqué pour metronews les secrets de fabrication de ce succès annoncé.
Décors somptueux, personnages attachants, péripéties à gogo… Aucun doute : cette relecture du Livre de la Jungle par Jon Favreau redonne toutes ses lettres de noblesse –noirceur assumée en plus– au récit initial écrit par Rudyard Kipling. Mieux : la 3D, utilisée ici avec une rare efficacité, permet de vivre au plus près les aventures d’un Mowgli convaincant et constamment entouré par des animaux plus vrais que nature. "Il en faut peu pour être heureux", entonne-t-il avec Baloo. Qu'il soit rassuré : son bonheur lumineux se révèle hautement contagieux grâce à une recette de cuisine cinématographique imparable… La voici !
► Réinventer sans dénaturer
"Le livre de la jungle est sorti quand j’avais un an. Je le connais par cœur. Je me suis d’emblée identifié à Mowgli. Ses relations avec les autres personnages me rappelaient celles que j’entretenais avec mon entourage. En travaillant sur ce projet, j’ai réalisé combien ce récit appartenait en réalité à des générations de spectateurs. A Hollywood, de Creed au dernier Star Wars, les choses se construisent de plus en plus autour de mythes préexistants et fédérateurs. En tournant les deux volets d’Iron Man, j’ai d’ailleurs été à bonne école (rires). Le risque dans ces cas précis est de décevoir la base de fans qui nous attend au tournant. Je voulais du coup éviter de proposer une simple version live de l’original. Ici, le but était de créer un monde digne de l’esprit Disney, qui surprenne et cristallise séquences sombres et moments drôles. Le tout en musique, bien sûr !"
► Trouver le bon Mowgli
"Mowgli figurait dans mon premier rêve… C’est dire à quel point il s’est imprégné dans mon inconscient. Nous avons rencontré près de 200 enfants à travers le monde avant de jeter notre dévolu sur Neel Sethi. C’est un garçon de 10 ans très intelligent. Tous les subterfuges étaient bons pour l’obliger à rester concentré. Il faut dire que sur le plateau de ce film, où il était le seul vrai acteur, même un adulte aurait perdu le fil. Parfois, je répétais avec lui à l'aide de marionnettes grandeur nature. Cela lui servait de repère. Vous savez, j’ai deux enfants. Du coup, je vois très vite quand l’esprit se distrait. Contrairement à l’original, notre Mowgli n’essaye pas de conquérir la jungle mais cherche à y trouver sa place. Il apprend à respecter la nature et à faire corps avec elle. Ce qu’il est primordial d’enseigner aux jeunes générations."
► Mettre la technologie au service du récit
"Tout le projet résidait sur la question suivante : jusqu’où peut-on pousser les incroyables progrès de la technologie ? De la pression, nous en avions ! De très nombreuses personnes ont été embauchées dans cette entreprise artistique, sur une longue durée. C’est ce qui explique son coût de fabrication élevé (le budget n’a pas été communiqué, ndlr). Dans ce contexte, il est moins risqué de se baser sur un matériau existant, en l’occurrence le livre de Kipling et le film de 1967. Une œuvre comme Avatar est beaucoup plus complexe à monter puisqu’elle ne repose sur rien de déjà connu. Je trouve ça héroïque de passer autant de temps et d’investir de telles sommes pour raconter une histoire totalement nouvelle. J’ai beaucoup de respect pour le courage de James Cameron. Pour ma part, je me suis appuyé sur la motion capture et j’ai bénéficié des prouesses actuelles."
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