Les mineurs pourront-il bientôt voir des scènes de "sexe non simulé" au cinéma ?

par Judith KORBER
Publié le 9 septembre 2015 à 8h35
Les mineurs pourront-il bientôt voir des scènes de "sexe non simulé" au cinéma ?

CHEVAL DE BATAILLE – Invitée du ''Petit Journal'', mardi soir sur Canal+, la ministre de la Culture Fleur Pellerin a promis de changer la réglementation. Cet été, elle avait contesté l'interdiction du film ''Love'', de Gaspard Noé, aux moins de 18 ans.

Elle n'en démord pas. Fleur Pellerin veut changer la réglementation qui interdit aux moins de 18 ans l'accès aux films qui comportent des scènes de ''sexe non simulé''. Invitée du ''Petit Journal'', mardi soir sur Canal+, la ministre de la Culture est remontée au créneau. A l'origine de ce cheval de bataille : l'interdiction aux mineurs du film de Gaspard Noé Love prononcée cet été par le tribunal administratif de Paris.

Love raconte en flashback l'histoire d'amour de deux jeunes gens, une relation de deux ans pleine de passions, de jeux sexuels et de promesses. La justice avait été saisie par l'association Promouvoir, qui a obtenu gain de cause contre l'avis de la commission de classification qui recommandait une interdiction aux moins de 16 ans. Parmi les séquences mises en cause : celle d'une femme masturbant un homme jusqu'à l'éjaculation ou une scène d'amour à trois. ''La finalité n’est pas tant d’émoustiller le public mais de montrer que l’amour est fragile'', nous avait expliqué, de son côté, Gaspard Noé, lors d'une interview.

''Love'', ''Dirty Corner'', même combat

"On réfléchit avec les gens chargés de classifier les films pour voir comment faire évoluer les choses, en respectant la protection des mineurs (…) Ça va changer", a expliqué la ministre dans ''Le Petit Journal'' qualifiant Promouvoir d'association "proche de l'extrême-droite". 

La ministre de la Culture a également fait un parallèle avec l'acte de vandalisme commis contre ''Dirty Corner'', sculpture à connotation sexuelle exposée dans le parc du château de Versailles. "C'est un peu la même problématique que les attaques contre l'œuvre d'Anish Kapoor, une forme de retour à l'ordre moral et de question de la liberté de création", a-t-elle expliqué.

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