Ludivine Sagnier : "Les flics qui ont de l’intuition me plaisent"

Publié le 2 avril 2016 à 9h03
Ludivine Sagnier : "Les flics qui ont de l’intuition me plaisent"

INTERVIEW - Depuis ce mercredi, en qualité de juré au Festival International du Film Policier de Beaune, la pétillante Ludivine Sagnier enchaîne les projections. metronews a profité d’une petite pause dans son agenda surchargé pour lui soumettre un questionnaire décalé. Exercice auquel elle s’est prêtée avec amusement.

Quel est votre premier souvenir de film policier ?
Je crois que c’est Les 39 marches d’Alfred Hitchcock. Je l’ai vu alors que j’étais très jeune. A un moment, il y a ce héros complètement naïf qui plonge dans la gueule du loup… Je le revois entrer dans le bureau du chef des méchants en disant que la pire ordure était un monsieur avec un doigt en moins : le majeur, plus précisément. Le mec se retourne et, instant glacial, rétorque en lui montrant son annulaire coupé. Ah la la, la tension…Traumatisant ! 

Qu’attendez-vous d’un film policier ?
Ce n’est pas à genre vers lequel je vais spontanément. En revanche, j’éprouve beaucoup de plaisir à chaque fois que je suis devant une oeuvre policière. Ce que je recherche, c’est la peur, la tension et surtout, l’obtention in fine d’une résolution de l’intrigue qui me rende euphorique, qui me rassure. Il me faut d’abord ressentir l’insécurité, puis la sécurité. Dans le sens là, ça me va. L’inverse m’indispose totalement. Je trouve ça très anxiogène quand le mal triomphe du bien. 

Quelle est pour vous la panoplie idéale du flic ?
Au-delà de la panoplie, je préfère parler d’allure. Les flics qui ont de l’intuition me plaisent. Je les apprécie avec du charme et de la clairvoyance. Le physique m’importe peu. Quant au style vestimentaire, je n’ai pas de préférence. Je m’adapte quelle que soit l’époque dans laquelle le film se situe. Je déteste cela dit les flics véreux et antipathique, qui sont d’ailleurs de plus en plus en vogue. C’est très dur à vivre (rires).

Quelle enquête auriez-vous rêvé de mener ?
(réflexion) Qui a vraiment tué Jesus Christ ? Est-ce que ce sont les Juifs ? Les Romains ? Est-ce que c’est Ponce Pilate qui a appuyé sur le bouton ? C’est une vraie question…

"J’aurais aimé rencontrer Jacques Mesrine"

Avez quel inspecteur auriez-vous aimé faire équipe ?
Peter Falk, évidemment. Colombo est l’un des premiers flics que j’ai vu à l’écran dans ma jeunesse. Il a une résonance toute spéciale. C’est une image d’Epinal : l’imper, le gratouillage du cuir chevelu, le retournement malicieux… Je suis fan de lui.

Quel tueur vous seriez-vous fait un plaisir de mettre sous les verrous ?
(long silence) C’est compliqué comme question… Je dirais les dictateurs comme Pol Pot ou Hitler. J’aurais adoré mettre un terme à leurs agissements. 

Avec quel malfrat auriez-vous aimé discuter autour d’un café ?
J’aurais aimé rencontrer Jacques Mesrine parce que c’est un méchant contradictoire. J’ai eu l’occasion de me pencher sur son histoire (Ludivine Sagnier a incarné Sylvia Jeanjacquot dans l’adaptation réalisée par Jean-François Richet, ndlr). Comme c’était une reconstitution, je me suis documenté, j’ai lu ses bouquins, un paquet d’articles… On a décortiqué sa vie de A à Z. Sur le tournage, il y avait même une assistante qui était sa petite-fille. Elle avait ses yeux. La ressemblance était frappante.

Quel récent fait divers ferait selon vous un bon film policier ?
Air Cocaïne ! On n’y comprend rien. On n’a pas la fin de l’histoire. On ne sait pas. Ils ont fait tout un foin pour les extrader en cachette et là on les libère. Pourquoi ? Je ne comprends rien du tout. Il y a probablement des gens du cinéma qui se penchent dessus.

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La rédaction de TF1info

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