Michael C. Hall : "Après Dexter, j’avais envie de camper un homme ordinaire"

Publié le 31 décembre 2014 à 10h49
Michael C. Hall : "Après Dexter, j’avais envie de camper un homme ordinaire"

INTERVIEW - Il y a bien une vie après Dexter pour l’excellent Michael C. Hall. Ce mercredi, le comédien américain incarne un citoyen lambda rattrapé par un torrent de violence dans "Cold in July" de Jim Mickle. Souriant et d’une rare affabilité, il s’est confié à Metronews.

Vous êtes extrêmement rare au cinéma. Comment l’expliquez-vous ?
C’est vrai… J’ai joué dans Kill your darlings il y a un peu plus d’un an. Il a été présenté à Sundance. On m’a également aperçu dans quelques films indépendants. Mais vous avez raison… J’ai reçu de nombreuses propositions intéressantes auxquelles je n’ai pas pu donner suite en raison d’un planning très serré. Il faut dire que ces dernières années, mon travail à la télévision m’a pris beaucoup de temps et d’énergie. C’est curieux, les gens me parlent beaucoup de ma carrière comme si je l’avais planifiée telle quelle. Mais ma trajectoire est le fruit du hasard… Maintenant que je suis plus libre, je serais heureux d’enchaîner les rôles au cinéma.

Qu’est-ce qui vous a séduit à la lecture du scénario de Cold in July ?
La qualité de l’écriture est importante pour moi. Et dans ce projet, nous étions servis. En lisant, j’avais l’impression qu’il y avait plusieurs films en un. Je suis par ailleurs un grand fan du travail du réalisateur Jim Mickle. J’ai adoré We are what we are et son ton ambigu qui lui permet d’échapper aux cases. La fin est absolument incroyable. Jim sait créer des situations qui poussent ses héros à faire des choix horribles. Au-delà de ces deux éléments clés, je dois avouer que mon personnage m’a plu d’emblée. Après avoir campé Dexter pendant des années, c’était agréable de me retrouver sous les traits d’un homme ordinaire…

Un homme ordinaire certes, mais qui plonge très vite dans des situations extraordinaires et violentes après avoir abattu un étranger qui s’est introduit chez lui…
Oui, c’est vrai… Mais il reste quand même normal… Il a peur du sang ! (rires) Quelque part, c’était thérapeutique de jouer ce rôle juste après avoir interprété Dexter. Il s’agit d’un homme qui est si loin du crime, de la violence et de l’envie de faire mal aux autres.

"Refaire une série ? J’ai appris à ne jamais dire jamais"

Avez-vous le sentiment que le rôle de Dexter peut être un boulet pour vous ? Que vous risquez d’être indissociable de ce personnage ?
On verra… Probablement… C’est sûr que Dexter est basée sur son héros contrairement à Six Feet Under dont le titre n’est pas David (son prénom dans ladite série, ndlr). (rires) On m’associe à lui, oui… Mais c’est un des paramètres résultant du succès d’une série. En travaillant encore plus, j’espère décrocher des rôles qui changent la donne.

Entre la télévision et le cinéma, vers quoi votre coeur balance ?
J’aime l’idée de passer de l’un à l’autre. En ce moment, je suis sur scène, en live (il joue Hewig and The Angry Inch à Broadway – ndlr) et j’adore ça, respirer le même air que le public et mes partenaires… J’ai commencé par ça et j’aime y retourner comme on rentre à la maison. Je me régénère de cette façon tout en gardant mon intégrité de comédien.

En avez-vous fini avec les séries télévisées ?
Je ne sais pas quoi vous dire parce qu’après Six Feet Under, j’étais persuadé de ne jamais rempiler. Et il y a eu Dexter… J’ai appris à ne jamais dire jamais. Disons que je n’ai pas le désir d’en faire une rapidement sauf si c’est quelque chose de léger, de lumineux… Une comédie peut-être parce que c’est plus rapide à tourner… J’adore la télévision et ce qu’elle est devenue aujourd’hui : un véritable espace de création.

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La rédaction de TF1info

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