Sandrine Kiberlain, dans "Elle l'adore" : "Je n’ai pas d’idole"

Publié le 24 septembre 2014 à 7h58
Sandrine Kiberlain, dans "Elle l'adore" : "Je n’ai pas d’idole"

INTERVIEW – Sur la terrasse ensoleillée d’un hôtel parisien, Sandrine Kiberlain a chanté à metronews sa passion pour "Elle l’adore", le premier film de Jeanne Herry, la fille de Miou Miou et Julien Clerc. Elle y incarne merveilleusement une fan prête à tout pour défendre les intérêts de son chanteur préféré.

Avez-vous hésité avant d’accepter ce rôle d’admiratrice éperdue ?
Non, c’était OK direct ! D’ordinaire, quand j’hésite, je n’y vais pas. Pour Elle l’adore, j’ai n’ai eu aucun doute sur l’histoire, que j’ai trouvée géniale, et sur mon personnage, qui est formidable à jouer. A la lecture du scénario, j’étais complètement prise par les mécanismes narratifs.

Muriel, votre personnage, n’est pas non plus l’hystéro de service comme on en rencontre à la pelle…

Parfaitement ! Elle n’est pas flippante, menaçante, intrusive et seule comme peuvent l’être les fans dans les autres films. C’est une héroïne drôle, attachante, avec qui on est en empathie. Elle aime la modestie de son existence, certes ternie par le fait qu’elle n’ait pas la garde de ses enfants. Au final, elle vit avec les chansons de son idole et s’identifie aux paroles. Et quand il tape à sa porte pour lui demander un gros service, elle va très loin pour lui mais aussi pour elle-même car elle a besoin de se prouver qu’elle peut être courageuse…

C’est Laurent Lafitte qui campe le chanteur de ces dames. Et ça fait des étincelles !

Oui, l’alchimie a été immédiate même si on n’a pas tant de scènes ensemble. Nos face-à-face sont précieux car avec ils renferment à chaque fois un enjeu très fort. Je n’ai jamais douté d’être la fan de ce chanteur-là.

"Ce n’est pas dans ma nature d’idéaliser les gens"

Avez-vous déjà été folle d’un chanteur ou d’une chanteuse ?

Je n’ai pas d’idole car ce n’est pas dans ma nature d’idéaliser les gens. J’ignore ce qu’on fait avec les photos que je dédicace. Pour moi, c’est énigmatique. J’ai en revanche de l’admiration pour beaucoup d’artistes qui ont changé ma vie à cause d’une chanson, qui ont mis des mots sur les choses que j’aurais voulu dire comme Barbara par exemple. Adolescente, j’avais l’impression qu’elle me comprenait.

Un mot sur Jeanne Herry, dont c’est le premier long métrage…
Son film a été difficile à monter car il navigue entre les genres. Souvent, pour financer un projet, on a justement besoin de le placer dans une case alors que le sien n’appartient à aucune famille. Même si ce n'en est pas une, on y rit plus que dans certains films qui sont censés être des comédies.

Sinon, c’est comment la vie après un César de la Meilleure Actrice (remporté cette année pour Neuf mois ferme, ndlr) ?
(rires) J’étais déjà très heureuse et rassurée de voir les gens aller découvrir le film. Quand on débute dans ce métier, on ne sait pas que ce qui va faire la différence. Le César, c'est la cerise sur le gâteau. Mais j'avoue qu'au bout de 20 ans, ça fait du bien.


La rédaction de TF1info

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