"Sing Street" : Lucy Boynton, la petite Anglaise qui va casser Hollywood

Mehdi Omaïs
Publié le 26 octobre 2016 à 12h25
"Sing Street" : Lucy Boynton, la petite Anglaise qui va casser Hollywood
Source : SIPA

PORTRAIT – Elle est l’une des stars de "Sing Street" de John Carney, un des meilleurs feel-good-movie de l’année. Elle y incarne la muse attachante d’un jeune lycéen-musicien introverti. A 22 ans, l’anglaise Lucy Boynton s’apprête à tutoyer les étoiles. LCI vous propose de faire sa connaissance.

Elle a le sourire solaire et les manières distinguées. Son regard aux nuances bleu-vert déverse un parfum immédiat et enivrant. A 22 ans, l’actrice britannique Lucy Boynton, en passe d’atteindre à court terme les cimes du Mont Hollywood, marche littéralement sur l’eau. Une consécration logique pour celle qui, dès son plus jeune âge, se savait promise à une carrière cinématographique. C’est sur l’île de Manhattan, à New York, que la belle demoiselle pousse son premier cri le 17 janvier 1994. "Avec ma sœur, nous avons vraiment vécu une enfance remplie d’amour", se souvient l’intéressée. Leur papa gère à l’époque les pages "voyages" du Daily Telegraph et leur mère occupe un poste similaire.

 

"Nous avons beaucoup voyagé, notamment en Afrique puisque mon père est né au Zimbabwe", poursuit-elle. "C’était génial de pouvoir admirer des animaux aussi incroyables dans leur habitat naturel. Ces nombreux déplacements ont été formateurs puisqu’aujourd’hui, je suis capable de construire un chez-moi n’importe où." A l’âge de 5 ans, elle regagne Londres avec sa famille et y effectue sa scolarité. "Audacieuse" et "timide" : c’est ainsi qu’elle se qualifie pendant ces années-là. "Je détestais les maths. Ce qui m’intéressait, c’était les matières créatives, l’observation des autres, l’histoire –la Renaissance notamment– et l’art. Plus tard, j’ai étudié l’histoire de l’art. C’était logique."

 

Dès la page 2 du scénario, je voulais jouer dans Sing Street
Lucy Boynton

Bande annonce "Sing Street"Source : Sujet JT LCI
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A la maison, Lucy a toujours un livre à la main, habitude que lui a inculqué sa maman. Devant la télévision, les films défilent. Il y a Le Magicien d’Oz, My Girl ou Harold et Maud. "Les voir ne me suffisait pas. J’avais envie de rentrer dans le processus, de savoir ce que ça fait." A Noël, au coin du feu, elle teste avec sa sœur ses dons de comédienne devant sa famille. "J’étais toujours le Hagrid de son Harry Potter", avoue-t-elle en éclatant de rire. Son talent n’échappe pas à son professeur de théâtre, qui la pousse à l’excellence. A 12 ans, un directeur de casting tombe sur elle et décèle un potentiel pharamineux. C’est ainsi qu’elle se retrouve à l’écran dans Miss Potter, sous les jeunes traits d’une de ses auteures préférées : Beatrix Potter. "Je ne pouvais rêver entrée en matière plus belle."

 

Suite à ce premier pas remarqué, les apparitions s’enchaînent au gré de films confidentiels et de séries télévisées ("Borgia", "Inspecteur Lewis"). Cette année, elle obtient le Graal grâce à son rôle dans Sing Street, par le réalisateur de Once. Celui de Raphina, un mannequin du Dublin des années 80 qui devient la muse d’un jeune garçon timide et du groupe de musique qu’il a formé.  "Dès la page 2 du scénario, je savais que je voulais en être. Le cinéaste John Carney sait équilibrer la joie et la tristesse. Ses films font un bien fou et ses personnages universels touchent tout le monde", assure-t-elle. "Pendant le tournage, il y avait un telle énergie. L’alchimie avec les autres membres du cast a été immédiate. Et c’était un soulagement car la réussite du projet en dépendait."

Le truc le plus fou auquel j’ai eu droit, c’est de partager une glace Ben and Jerry’s avec un garçon du lycée
Lucy Boynton

Prochaines étapes pour cette fan de Felicity Jones, Anne-Marie Duff et Michael Shannon ? Le long métrage Rebel in the rye de Danny Strong, consacré à l’écrivain J.D. Salinger, dans lequel elle donnera la réplique à Nicholas Hoult et Kevin Spacey. Elle figurera par ailleurs dans la distribution de l’adaptation du Crime de l’Orient-Express par Kenneth Brannagh et tutoiera pour l’occasion Johnny Depp, Michelle Pfeiffer et Daisy Ridley.  

On la verra également en 2017 à la télévision, sur Netflix, dans la série dramatique Gypsy avec Naomi Watts et Billy Crudup. Un programme très chargé pour celle qui attend toujours qu’un prince charmant lui compose, comme dans Sing Street, une jolie sérénade. "Le truc le plus fou auquel j’ai eu droit, c’est de partager une glace Ben and Jerry’s avec un garçon du lycée." Pas cool.     


Mehdi Omaïs

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