"Un + Une" : notre coeur bat pour la romance entre Jean Dujardin et Elsa Zylberstein

Mehdi Omaïs
Publié le 8 décembre 2015 à 10h55
"Un + Une" : notre coeur bat pour la romance entre Jean Dujardin et Elsa Zylberstein

CRITIQUE – Un an après "Salaud, on t’aime", Claude Lelouch réalise un retour triomphal avec "Un+Une", l’un de ses meilleurs films à ce jour. En salles ce mercredi, cette love-story met en scène les excellents Jean Dujardin et Elsa Zylberstein, amants fragiles au cœur d’une Inde magnifiée.

Depuis la nuit des temps, la logique voudrait que les opposés s’attirent. C’est à partir de ce constat millénaire que Claude Lelouch a minutieusement pensé Un+Une et ses deux amants. D’un côté : Antoine, compositeur de musique de film, parisien autocentré et narcissique, à l’article du mariage, qui use et abuse de la vanne comme d’un bouclier contre tout. De l’autre : Anna, desperate housewive joviale de l’ambassadeur de France en Inde, emmurée vivante dans une vie de protocoles et autres salamalecs, rêvant d’un bébé qu’une infertilité lui refuse.

La spontanéité faite reine

Entre ces deux-là, une dizaine de continents. Et pourtant, quand le premier atterrit pour des raisons professionnelles au pays de Gandhi, la seconde en tombe éperdument amoureuse. Enième variation (plutôt casse-gueule) sur le mythique Roméo et Juliette, ce projet échappe à tous les écueils "romanisants", jouissant de bout en bout d’un spectaculaire karma, d’un alignement parfait des planètes et de la bienveillance suprême de Ganesh.

Exalté par son couple-star, lui-même revitalisé par la quête initiatique et spirituelle qu’il entame dans un torrent de couleurs et de parfums, Claude Lelouch signe une véritable renaissance artistique. S’il ne peut toutefois empêcher sa candeur de fleurir ça-et-là, notamment dans les dernières minutes, il réussit à conjuguer avec brio classicisme narratif et modernité formelle, douloureuse introspection et humour salvateur. Sa force ? Les prestations lumineuses et spontanées de Jean Dujardin et Elsa Zylberstein qui, au gré de leurs errances chamarrées, célèbrent d’un même cri la liberté et l’amour.

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